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Plusieurs centaines de personnes, dont le chef du groupe paramilitaire Wagner, se sont rassemblées samedi à Moscou pour les funérailles d'un célèbre blogueur militaire soutenant l'attaque en Ukraine et récemment tué dans un attentat à la bombe.
Selon des journalistes de l'AFP sur place, des centaines de personnes se sont rendues au cimetière de Troïekourovskoïe dans l'ouest de la capitale pour se recueillir devant le cercueil de Maxime Fomine avant son enterrement.
Un important dispositif policier a été déployé sur place avec un contrôle minutieux des personnes se rendant dans le cimetière. Beaucoup d'entre eux portaient des vêtements frappés d'un Z ou d'un V, signes de leur soutien à l'offensive en Ukraine.
Dimanche dernier, Maxime Fomine, connu sous le pseudonyme de Vladlen Tatarskiï, a été tué dans un attentat à la bombe dans un café de Saint-Pétersbourg appartenant au chef du groupe paramilitaire Wagner, Evguéni Prigojine.
Moscou a accusé Kiev et des "agents" de l'opposant emprisonné Alexeï Navalny d'être impliqués dans cet assassinat. L'Ukraine a, de son côté, affirmé qu'il s'agissait d'un règlement de comptes interne aux milieux soutenant l'offensive en Russie.
"Vladlen Tatarskiï restera avec nous, sa voix continuera de résonner", a déclaré samedi Evguéni Prigojine, depuis le cimetière, cité par l'agence de presse russe Ria Novosti.
Maxime Fomine était l'un des blogueurs militaires pro-Kremlin les plus connus avec plus de 500.000 abonnés sur Telegram. L'influence de ces militants qui publient des reportages avec l'armée russe en Ukraine et partagent leurs analyses a fortement augmenté depuis le début de l'offensive en février 2022.
"J'avais beaucoup d'amis en commun avec le défunt", témoigne auprès de l'AFP Alexeï Sobolev, 45 ans, venu à l'enterrement samedi et qui se présente comme un volontaire ayant combattu depuis 2014 avec les séparatistes prorusses de l'est de l'Ukraine.
Originaire du Donbass, Maxime Fomine avait également rejoint en 2014 les troupes des séparatistes prorusses.
"Nous sommes les miliciens de la première vague, on n'est plus très nombreux", constate M. Sobolev, en assurant qu'une "guerre d'anéantissement" vise la Russie mais que l'armée russe est en train d'être "refaite à nouveau".