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La Russie a tiré samedi des missiles contre des infrastructures clés à Kiev et d'autres régions d'Ukraine, selon des responsables ukrainiens qui assurent également garder le contrôle de la ville de Soledar (est), dont Moscou revendique la prise au terme d'une bataille acharnée.
"Aujourd'hui, l'ennemi a à nouveau tiré contre des installations énergétiques", a déclaré l'opérateur Ukrenergo, en ajoutant être à l'oeuvre pour "éliminer les conséquences" de ces frappes.
Plusieurs explosions ont retenti dans la matinée à Kiev, ont constaté des journalistes de l'AFP, des responsables ukrainiens affirmant que des frappes avaient pris pour cible des infrastructures clés de la capitale.
"Une attaque au missile sur des infrastructures essentielles" est en cours à Kiev, a indiqué un conseiller de la présidence ukrainienne Kyrylo Timochenko sur Telegram tandis que le maire de la ville Vitali Klitschko a rapporté des explosions dans le quartier de Dniprovskiy, appelant les habitants à "rester dans les abris".
La municipalité a aussi fait état d'un tir sur une installation, "sans destruction majeure ni incendie". Selon elle le feu est apparu dans un entrepôt après la chute de fragments d'un missile dans le quartier de Golosiivsky. Selon M. . Klitschko il n'y a pas eu de blessé.
Dans la région de Kharkiv (nord-est), "l'ennemi a lancé une nouvelle attaque de missiles sur des infrastructures essentielles", a déclaré le gouverneur Oleg Synegibov. Des coupures de courant d'urgence pourraient avoir dans cette ville, la deuxième d'Ukraine, a-t-il ajouté.
Des attaques ont aussi été signalées plus au sud, dans la région de Zaporijjia.
- "Les combats continuent" à Soledar -
"L'ennemi attaque à nouveau le territoire de l'Ukraine", a également affirmé le chef de la région de Cherkasy (centre), Igor Taburets, ajoutant s'attendre à des alertes à large échelle en milieu de journée.
Depuis le mois d'octobre et une série de revers en Ukraine, Moscou bombarde méthodiquement les infrastructures vitales du pays, contraignant les compagnies d'électricité à remettre en état au plus vite le réseau alors que l'hiver se fait plus rigoureux.
Sur le front, la petite ville de Soledar, dans l'est de l'Ukraine, au centre d'une bataille acharnée et dont Moscou revendique la prise, est toujours "sous contrôle" ukrainien, a assuré samedi le gouverneur de la région de Donetsk, Pavlo Kyrylenko.
"Soledar est sous le contrôle des autorités ukrainiennes, nos forces en ont le contrôle", a-t-il déclaré, en ajoutant "les combats continuent dans la ville et à l'extérieur".
Cette localité et la ville proche de Bakhmout restent actuellement les points "les plus chauds" du conflit, a-t-il affirmé à la télévision.
Auparavant, le ministère russe de la Défense avait affirmé vendredi que la "libération" de cette ville avait eu lieu "le 12 janvier dans la soirée".
L'armée russe a salué les "actions courageuses" des combattants du groupe de mercenaires Wagner, dont les hommes ont mené "l'assaut direct contre les quartiers résidentiels de Soledar".
- "Plus d'équipements lourds" -
"C'est une phase difficile de la guerre", avait de son côté souligné vendredi la vice-ministre ukrainienne de la Défense, Ganna Maliar, reconnaissant "une offensive (russe) de forte intensité".
Les combats dans et autour de Soledar font rage depuis plusieurs mois, mais leur intensité a fortement augmenté ces derniers jours.
Sa prise par les forces de Moscou constituerait une victoire notable pour la Russie, après la série d'échecs sur le terrain de ses troupes de ces derniers mois.
Pour faire face à l'armée russe, Kiev a de nouveau appelé vendredi ses alliés occidentaux à lui fournir plus d'armes et d'équipements militaires performants, comme des chars lourds et des missiles à longue portée.
"Pour gagner cette guerre, nous avons besoin de plus d'équipements militaires, d'équipements lourds", a exhorté sur Telegram Andriï Iermak, le chef de cabinet de la présidence ukrainienne.
Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est de son côté réuni une nouvelle fois pour discuter de la situation en Ukraine vendredi, près de onze mois après le début de l'invasion russe.
"L'Ukraine, la Russie, le monde ne peuvent se permettre que cette guerre continue", a souligné la secrétaire générale adjointe de l'ONU pour les affaires politiques, Rosemary DiCarlo, en déplorant ne voir "aucun signe d'une fin des combats".