Partager:
Des partisans de l'opposant russe Alexeï Navalny ont exposé mardi une réplique de sa cellule devant l'ambassade de Moscou à Berlin, a constaté un journaliste de l'AFP.
Les passants peuvent pénétrer dans la cellule d'environ 3 mètres de long et deux mètres de large, réplique de celle où est détenue l'opposant dans une prison de haute sécurité en Russie.
"J'ai été surprise qu'on ferme la porte et je me suis sentie un peu mal à l'aise", a confié Anya Nikolaeva, 26 ans, qui a visité la réplique, placée devant l'ambassade, située sur la célèbre avenue Unter den Linden, près de la porte de Brandebourg.
"J'étais contente de savoir que cela allait bientôt se terminer", ajoute cette Russe originaire de Saint-Pétersbourg, qui a participé à cette action pour montrer son soutien à M. Navalny.
L'opposant au régime de Vladimir Poutine, âgé de 46 ans, est emprisonné à l'extérieur de la ville de Vladimir, à environ 230 kilomètres à l'est de Moscou, après une condamnation pour détournement de fonds, l'un des nombreux jugements que Navalny a dénoncé comme une tentative de le réduire au silence.
Le frère de M. Navalny, Oleg, s'est lui-même rendu devant l'ambassade mardi, après avoir purgé une peine de trois ans et demi dans le système carcéral russe.
Il a participé à la conception de la cellule.
La lumière pénètre dans la pièce par une petite fenêtre à l'une des extrémités, éclairant faiblement un petit lavabo, des toilettes au sol et un lit, replié pendant la journée.
"Je suis stupéfaite par sa force, surtout sa force mentale", a expliqué Natalia Busch, 45 ans, qui fait régulièrement des dons à l'organisation de l'opposant.
"Les gens sont très déstabilisés et impressionnés par les conditions dans lesquelles Alexeï Navalny se trouve actuellement", selon Eugene Nasyrov, 42 ans, bénévole chargé de la cellule.
L'installation est ouverte 24 heures sur 24 et fonctionnera jusqu'au 23 février, veille de l'anniversaire de l'invasion de l'Ukraine.
M. Navalny, dont l'état de santé s'est dégradé ces derniers mois selon ses proches, a été empoisonné au Novitchok, un agent neurotoxique de fabrication soviétique, lors d'un voyage en Sibérie en 2020.
Il a été soigné à Berlin et a accusé Vladimir Poutine d'être à l'origine de l'attaque.