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Violences, sexisme, usage de drogues et symboles néonazis : l’armée allemande secouée par un scandale

Par RTL info avec AFP
Le gouvernement allemand a dénoncé des comportements « inacceptables » au sein du régiment de parachutistes 26, où des enquêtes sont en cours pour violences, sexisme, consommation de drogues et affichage de symboles d’extrême droite, entraînant déjà des exclusions et procédures disciplinaires.

Le gouvernement allemand a condamné lundi des comportements « inacceptables » au sein d’un régiment de parachutistes, où des soldats font l’objet d’enquêtes pour des violences, des comportements sexistes, de la consommation de drogues ou de l’affichage de symboles d’extrême droite.

Les enquêtes visant des membres du régiment de parachutistes 26 basé à Zweibrücken, dans le sud-ouest de l’Allemagne, près de la frontière française, ont démarré après le signalement de deux soldates en juin, selon le journal Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ).

Depuis, selon le même journal, plusieurs dizaines de parachutistes ont été mis en cause, notamment pour des « incidents d’extrême droite et antisémites » et des « rituels violents », et une vingtaine de soldats ont déjà été exclus.

Parallèlement au remplacement du commandant du régiment, des enquêtes ont été menées contre 55 suspects et des procédures de licenciement sont engagées contre 19 d’entre eux, dont trois ont abouti, a indiqué une porte-parole de l’armée à l’AFP.

« Au total, 16 affaires ont été renvoyées au parquet. Des mesures disciplinaires ont également été prises dans 16 cas, et le parquet militaire a ouvert des enquêtes préliminaires dans 20 affaires », a-t-elle ajouté.

« Incidents inacceptables »

« L’extrémisme de droite et des comportements sexuels inappropriés – ce sont les infractions en cause – ne sont pas tolérés au sein de la Bundeswehr », a déclaré plus tôt un autre porte-parole de la Bundeswehr en conférence de presse régulière, Kenneth Harms, évoquant des incidents « inacceptables ».

Il a aussi dénoncé une « atteinte grave aux droits intimes de certaines personnes » qui a « aussi le potentiel de nuire à la réputation de la Bundeswehr dans son ensemble ».

Fin novembre, le parquet de Zweibrücken avait indiqué avoir reçu 19 plaintes, émanant de l’armée et de son instance disciplinaire, visant des soldats sans grade et des sous-officiers de la caserne de cette unité d’élite.

La police mène des enquêtes pour de « possibles violations de la loi sur les stupéfiants ou de la loi sur le cannabis à usage personnel », mais aussi pour « des accusations d’incitation à la haine » et « d’utilisation de symboles d’organisations anticonstitutionnelles », terminologie associée aux mouvances néonazies.

Contacté lundi par l’AFP, le parquet a indiqué que les enquêtes étaient toujours en cours. « Aucune nouvelle plainte n’est venue s’ajouter entre-temps », a-t-il précisé.

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