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La cour d'appel de Bordeaux a décidé jeudi de rouvrir l'instruction dans l'affaire de l'accident d'autocar de Puisseguin en Gironde (sud-ouest de la France), qui avait fait 43 morts en 2015, a-t-on appris auprès des parties civiles.
Selon leurs avocats, la cour a mis en examen une personne physique et trois sociétés: le concessionnaire du tracteur du semi-remorque qui a percuté l'autocar, la société locatrice de ce véhicule et celle qui l'utilisait le jour de l'accident.
Le constructeur du bus, le groupe allemand Mercedes, a par ailleurs été placé sous le statut de témoin assisté.
"On a eu gain de cause sur l'ensemble des points que l'on avait développés il y a quelques mois devant la chambre de l'instruction. C'est une toute nouvelle instruction qui s'ouvre aujourd'hui", a déclaré à la presse Me Marie Mescam.
L'avocate s'est félicitée que les investigations portent notamment sur "la conception du bus, avec l'implication de Mercedes", afin de déterminer "si les obligations de sécurité ont été respectées".
Le drame s'est noué au matin du 23 octobre 2015 quand un semi-remorque s'était déporté sur la gauche au sortir du village de Puisseguin, à l'est de Bordeaux, avant de percuter un car de retraités en excursion venant en sens inverse.
Pris au piège dans le car envahi par les flammes et des fumées toxiques, 41 personnes à bord étaient mortes brûlées vives ou asphyxiées. Huit en avaient réchappé. Le chauffeur du camion et son fils âgé de trois ans étaient décédés dans l'accident.
En octobre 2021, un juge d'instruction de Libourne avait prononcé un non-lieu en estimant que la vitesse excessive du chauffeur du semi-remorque ayant percuté le car de retraités n'était pas la seule cause des dommages corporels provoqués par l'incendie qui s'est déclenché après la collision.