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Pour la 8ème fois depuis janvier, les opposants à la très contestée réforme des retraites voulue par Emmanuel Macron sont mobilisés mercredi en France, les parlementaires s'employant à trouver un compromis sur ce texte que le gouvernement apparaît déterminé à faire adopter, avec ou sans vote.
Sept députés et sept sénateurs sont réunis depuis 09h00, à huis clos, pour chercher un accord sur la réforme, indispensable avant un éventuel vote final à l'Assemblée nationale jeudi.
Après les manifestations record du 7 mars, et une journée de mobilisation moins suivie samedi, l'intersyndicale veut, avec cette nouvelle journée d'action, peser une ultime fois sur le vote des députés, alors que la majorité n'est pas acquise au gouvernement, qui a besoin du soutien de la droite.
Dans la rue, entre 650 et 850.000 manifestants sont attendus, de source policière, moins que le 7 mars, point d'orgue de la mobilisation (1,28 million de personnes). Le cortège parisien s'ébranlera à 14h00.
L'incertitude pourrait pousser le gouvernement à recourir à l'arme constitutionnelle du 49.3, permettant une adoption sans vote au parlement. Mais il espère ne pas avoir à utiliser cette mesure, qui ajouterait encore à l'impopularité d'une réforme rejetée par la majorité des Français.
Les grèves reconductibles continuent dans plusieurs secteurs clés: transports, énergie, ramassage des déchets... avec un succès relatif, de l'aveu même d'un responsable syndical. "On sent que c'est compliqué sur la grève (...) Il n'y a pas assez de monde dans les assemblées générales", concède cette source sous couvert d'anonymat.
Depuis le 19 janvier, des millions de Français ont déjà manifesté à sept reprises pour dire leur refus de cette réforme, dont la mesure phare, le recul de l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans, cristallise la colère.