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Le suspect de la tuerie anti-Kurdes à Paris jugé pour l'agression de cambrioleurs en 2016

Le sexagénaire mis en examen et écroué pour l'assassinat de trois Kurdes le 23 décembre dans la capitale, William Malet, est rejugé mardi par la cour d'appel de Paris pour avoir agressé au couteau trois cambrioleurs à son domicile en 2016.

Interpellé après les faits, ce conducteur de train à la retraite de 69 ans avait reconnu avoir ouvert le feu devant un centre culturel kurde de Paris, faisant trois morts et trois blessés. Il a expliqué son geste par sa "haine pathologique" des étrangers.

L'enquête sur ces assassinats et tentatives d'assassinats à caractère raciste n'en est qu'à ses débuts.

Mardi, barbe et cheveux blancs, en pantalon noir et pull camel, William Malet a plaidé devant la cour d'appel la "légitime défense" pour l'agression de cambrioleurs il y a sept ans, tout en reconnaissant que les intrus n'étaient "pas menaçants" et qu'il les supposait armés mais n'avait pas vu d'arme.

En première instance, le tribunal correctionnel de Bobigny l'avait condamné le 30 juin 2022 à un an de prison ferme pour les blessures infligées avec une dague de 24 cm à ces trois personnes, entrées par effraction dans son pavillon de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis).

L'arsenal découvert dans cette maison sur trois niveaux dans un état de "délabrement avancé" lui avait aussi valu d'être condamné pour détention prohibée d'armes en 2017.

Il avait alors écopé de six mois d'emprisonnement avec sursis et d'une interdiction de détenir des armes pendant cinq ans.

William Malet avait lui subi des "plaies superficielles" de la part des intrus, qui ont affirmé qu'ils pensaient la maison abandonnée et voulaient seulement s'y abriter pour la nuit.

Les trois cambrioleurs, dont l'un en son absence, ont eux aussi été condamnés à un an d'emprisonnement ferme, selon le jugement consulté par l'AFP.

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