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Les syndicats dans l'industrie de la métallurgie déposeront un préavis de grève jeudi. À partir du 1er septembre, ils menacent de faire grève chaque vendredi parce qu'ils ne trouvent pas d'accord avec les employeurs sur la prime de pouvoir d'achat.
Quelque 200 délégués syndicaux se déplaceront à Bruxelles pour remettre leur préavis à la fédération patronale, Agoria, a annoncé mercredi l'ACV-CSC Metea, le syndicat chrétien.
La cause du mécontentement social est la prime du pouvoir d'achat qui est au menu des négociations sectorielles pour 2023 et 2024. Les employeurs qui ont obtenu des résultats financiers favorables en 2022 ont la possibilité d'offrir jusqu'à 750 euros sous forme de chèques consommation à leur personnel. Le gouvernement fédéral avait ouvert cette voie afin de compenser la norme salariale qui, en 2023 et en 2024, ne laissait aucune marge à une augmentation salariale, en plus de l'index.
Dans un pamphlet commun diffusé fin juin, les trois principaux syndicats avaient déjà reproché à Agoria de "vouloir limiter au strict minimum le nombre de travailleurs ayant droit à une prime de pouvoir d'achat". Pourtant, "les bénéfices et les paiements de dividendes" dans le secteur sont "très élevés", ont-ils insisté.
Par ailleurs, les salariés voudraient que les patrons accentuent leur contribution aux frais de déplacement jugés insuffisants.
Les représentants des travailleurs, par la voix de l'ACV-CSC Metea, demandent maintenant aux employeurs de venir à la table des négociations "avec des propositions sérieuses". Dans le cas contraire, une grève sera menée chaque vendredi à partir du 1er septembre.
La concertation sociale concerne les commissions paritaires 111 et 209. Celles-ci englobent 112.500 travailleurs et 70.000 employés de l'industrie métallurgique. Il s'agit, par exemple, du personnel de l'entreprise sidérurgique ArcelorMittal, du fabricant de bus Van Hool ou encore des constructeurs automobiles Volvo et Audi.