Partager:
Dans la foulée de l'annonce de la Première ministre française Elisabeth Borne d'avoir recours à l'article 49.3 de la Constitution pour faire passer le projet de réforme des pensions, plusieurs groupes d'opposition ont annoncé déposer des motions de censure.
Marine Le Pen a annoncé qu'elle déposerait une motion de censure contre le gouvernement, en considérant que la Première ministre "ne peut pas rester" à Matignon.
"C'est un constat d'échec total" pour Emmanuel Macron, a ajouté la présidente du groupe d'extrême-droite Rassemblement national (RN) à l'Assemblée nationale, qui compte 88 députés, en estimant que la situation est celle d'une "crise politique".
Selon Le Monde, la cheffe de file des députés La France insoumise (LFI), a fait une annonce comparable, a motif qu'il n'existe "aucune légitimité pour ce texte de loi", voyant "un basculement autoritaire" dans ce nouveau recours par le gouvernement au 49.3.
Quatre réunions se sont tenues en moins de 24 heures à l'Elysée autour d'Emmanuel Macron pour décider si le gouvernement engageait le 49.3 ou laissait ce texte soumis à un vote. L'incertitude planant "à quelques voix près", le recours à l'article a été privilégié.
"Un vote aura bien lieu" cependant, a déclaré la cheffe du gouvernement devant l'Assemblée nationale, anticipant le dépôt d'une motion de censure.
"Dans quelques jours, je n'en doute pas, à l'engagement de la responsabilité du gouvernement, répondront une ou plusieurs motions de censure. Un vote aura donc bien lieu, comme il se doit. Et c'est donc la démocratie parlementaire qui aura le dernier mot", a-t-elle développé.