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Les travailleurs de l'AVJ de Liège, une ASBL d'aide à l'autonomie des personnes handicapées, ont entamé mardi matin une grève. L'ampleur du mouvement parmi les travailleurs est telle que des grévistes vont devoir être réquisitionnés pour assurer le service minimum dès le premier jour d'un mouvement "qui risque d'être long", a expliqué à Belga Julien Dohet, du syndicat socialiste.
Le dialogue social est rompu depuis des mois dans cette ASBL et l'arrivée d'un consultant privé en relations humaines n'a fait qu'alourdir l'atmosphère. "Agressivité, sanctions disproportionnées, suppression du bureau syndical", ... les méthodes du consultant sont perçues par les travailleurs comme de la "maltraitance" à leur encontre.
A plusieurs reprises, les tentatives syndicales de renouer le dialogue social ont échoué et "la direction continue à prendre des mesures contre" les travailleurs, selon le Setca.
Devant l'impasse, les travailleurs ont décidé d'activer le préavis de grève déposé il y a environ deux mois. L'ASBL est tenue d'assurer un service minimum à ses bénéficiaires. Comme douze travailleurs sur les 16 à temps plein actuellement en état de travailler sont grévistes, il a fallu dès le premier jour du mouvement réquisitionner. C'est la commission paritaire qui s'est réunie en fin de semaine dernière pour faire l'horaire, afin d'éviter que des grévistes ne doivent être réquisitionnés par la police.
Depuis le début de la grève, le seul contact entre la direction et les syndicats concernait le suivi du service minimum. "Partis comme nous sommes, le mouvement risque de continuer longtemps", commente M. Dohet.
