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Nouveau rebondissement dans l’affaire du petit Grégory : sa grand-tante est-elle « le corbeau » ?

Par RTL info avec Nicolas Lowyck et Juliette Davletmirzaeva 
Près de 40 ans après la mort du petit Grégory Villemin, un nouveau tournant judiciaire s’annonce. Jacqueline Jacob, la grand-tante de l’enfant, pourrait être mise en examen pour association de malfaiteurs criminels.

Jacqueline Jacob, 80 ans, sera convoquée dans les mois à venir par la justice dans le cadre de l’enquête sur la mort du petit Grégory, retrouvé noyé en 1984 dans la Vologne. La cour d’appel de Dijon envisage sa mise en examen pour association de malfaiteurs criminels. Son mari et elle avaient déjà été interpellés en 2017, mais les poursuites avaient été annulées pour des vices de procédure.

Depuis, l’instruction a été relancée avec de nouvelles expertises et un examen approfondi des éléments du dossier. Jacqueline Jacob, tante par alliance de Jean-Marie Villemin, le père de Grégory, continue de clamer son innocence.

Le spectre du « corbeau »

Elle est notamment soupçonnée d’être l’auteure de l’une des lettres anonymes qui avaient harcelé la famille Villemin avant le drame. Dans un courrier adressé à la famille un an avant la mort de Grégory, on pouvait lire : « Je vous ferez notre peau, à la famille Villemin ».

La question demeure : Jacqueline Jacob est-elle « le corbeau » ou l’un des corbeaux qui ont mené une campagne de menaces contre les parents de l’enfant ? Elle et son époux ont toujours nié toute implication. En 2017, le frère de Marcel Jacob avait défendu le couple : « Je connais trop bien mon frère. Il n’est pas capable de tuer un enfant », affirmait René Jacob.

L’attente autour des expertises ADN

Du côté des parents de Grégory, cette relance judiciaire est accueillie avec émotion. Leur avocate, Marie-Christine Chastant-Morand, fonde de grands espoirs sur les récentes avancées scientifiques. « Sur la lettre de revendication du crime, qui est, à mon sens, l’une des pièces essentielles du dossier, il existe des ADN mélangés, mais il existe peut-être l’ADN de la personne qui a revendiqué le crime de Grégory », déclare-t-elle.

Une quête de vérité toujours inachevée

Pour certains observateurs, cette convocation pourrait ouvrir la voie à un procès d’assises tant attendu. Dominique Demoulin, journaliste judiciaire, souligne : « On a un peu le sentiment que dans cette affaire, ce que la justice cherche, c’est à provoquer un procès. Un procès d’assises au cours duquel la vérité surgira peut-être ».

Grégory Villemin aurait eu 45 ans en août prochain. Près de quatre décennies après sa mort, l’affaire continue de hanter la justice française.

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