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"Plus de 1.200" manifestations non déclarées, "parfois violentes", se sont déroulées sur tout le territoire depuis jeudi, date de l'utilisation du 49.3 pour adopter la réforme contestée des retraites, a dénoncé mardi Gérald Darmanin.
Apportant dans un communiqué son "total soutien" aux forces de l'ordre, le ministre de l'Intérieur français a affirmé que "94 agents" avaient été blessés depuis jeudi et annoncé qu'il se rendrait dans l'après-midi au "chevet des policiers blessés à Paris".
M. Darmanin a fait valoir que les forces de l'ordre avaient fait face "à une multiplicité d'actions non déclarées (plus de 1.200) souvent violentes tels que des tentatives d'incendie de sous-préfectures et préfectures, des atteintes à des hôtels de ville ou des permanences parlementaires, des blocages d'axes de communication".
Il a "rappelé aux responsables de forces de l'ordre leur nécessaire action pour garantir l'intégrité physique des agents du ministère de l'Intérieur".
Mais alors que magistrats, avocats et politiques dénoncent des gardes à vue "arbitraires", il a souligné "l'indispensable proportionnalité de l'usage de la force et la nécessité de saisir immédiatement les inspections en cas de manquement à la déontologie".
Selon le dernier bilan consolidé du parquet de Paris, 425 personnes ont été placées en garde à vue lors des trois premières soirées de manifestations spontanées, de jeudi à samedi. Seules 52 d'entre elles ont fait l'objet de poursuites à l'issue.
Les chiffres pour les soirées de dimanche et lundi ne sont pas encore disponibles.
Lundi soir, au total, 287 personnes, dont 234 à Paris, ont été interpellées lors d'une cinquième soirée consécutive de manifestations spontanées contre l'usage du 49.3, selon une source policière.