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100 jours de Trump: les 5 promesses les plus folles qu’il n’a pas tenues

Donald Trump aime les effets d'annonce. Entre la campagne présidentielle et son début de deuxième mandat, on ne compte plus ses sorties fracassantes. 100 jours après son retour à la Maison Blanche, quelles sont les promesses les plus surprenantes qu'il n'a pas (encore?) pu mener à bien?

1- Annexion du Groenland

Ce que Trump a déclaré: "Nous avons besoin du Groenland pour la sécurité internationale. Nous en avons besoin. Il nous le faut."

Depuis son retour aux affaires, Donald Trump a affiché des visées expansionnistes. Parmi elles, on retrouve la surprenante idée d'annexer le Groenland, territoire danois autonome situé au Nord-Est des États-Unis. Ces annonces se sont heurtées à un refus catégorique du Groenland et du Danemark. Mais le principal intéressé ne se démonte pas. Dans une interview accordée à NBC, il a déclaré qu'il n'excluait pas un recours à la force pour arriver à ses fins.

"Nous finirons par avoir le Groenland. J'en suis sûr à 100%", a affirmé le président des États-Unis. Selon lui, il y a de "bonnes chances pour que cette annexion se fasse sans usage de la force militaire". Mais "toutes les options sont sur la table", a-t-il ajouté. Jusqu'ici, les États-Unis se sont contentés de déclarations cinglantes et d'accusations de négligence des Danois envers les Groenlandais. Rien de concret donc.

2- La Canada 51e État

Ce que Trump a déclaré: "Si le Canada fusionnait avec les Etats-Unis, il n'y aurait pas de droits de douane, les impôts baisseraient considérablement et le Canada serait TOTALEMENT SÛR face à la menace des navires russes et chinois qui l'entourent constamment. Ensemble, quelle grande nation ce serait!!!"

Au rayon expansionnisme, on retrouve aussi la volonté du président américain de faire du Canada le "51e État" des États-Unis. Ce dernier a multiplié les provocations en ce sens sur les réseaux sociaux et aurait évoqué cette possibilité lors d'un échange téléphonique avec Mark Carney, Premier ministre canadien sortant, le 28 mars dernier.

Et même si les partis canadiens rejettent unanimement cette idée, force est de constater que la question de la relation aux États-Unis aura été centrale pour les élections du 28 avril au Canada (Mark Carney est désormais Premier ministre). Quant à l'annexion en tant que telle, elle relève davantage de la provocation rhétorique.

3- Mettre fin à la guerre en Ukraine

Ce que Trump a déclaré: "Si j'étais président, et je le dis, je mettrais fin à cette guerre en une journée. Ça prendrait 24 heures. Je connais bien Zelensky, je connais bien Poutine."

100 jours après l'investiture du Républicain, les deux nations sont toujours en guerre. Confronté à ses propres dires, Donald Trump a dit en mars dernier que sa promesse était "un peu sarcastique", tout en maintenant vouloir "régler ça rapidement".

Et même s'il n'a rien résolu, il s'en est passé des choses en 100 jours de présidence.

Revenons un peu en arrière. De 2022 (début de la guerre), à janvier 2025 (entame du deuxième mandat de Donald Trump), le président américain garde un discours neutre, sans nier une "attaque" russe. Mais… en février dernier, l'ancien homme d'affaires stupéfie la communauté internationale avec un revirement sur la responsabilité de l'Ukraine.

L’Ukraine "n’aurait jamais dû commencer" la guerre contre la Russie, et aurait dû "trouver un arrangement", a déclaré Trump. Le locataire de la Maison Blanche s'en prend directement à son homologue Volodymyr Zelensky, le qualifiant de "dictateur".

Quant aux négociations, Donald Trump les a entamées avec Vladimir Poutine, sans inclure l'Ukraine dans un premier temps. À partir de là, les États-Unis ont joué les médiateurs pour tenter d'établir un processus de paix aboutissant à la fin du conflit. Oui, mais à quel prix?

Alors que les négociations piétinent depuis février dernier, l'administration Trump privilégie un accord rapide, quitte à sacrifier des territoires ukrainiens. La semaine dernière, Moscou a affirmé pour la première fois être prête à un accord pour mettre fin à la guerre. Kiev, de son côté, rejette toute concession sur l'intégrité territoriale ukrainienne.

Ce lundi, Poutine a annoncé une trêve de trois jours. Cela ne plaît pas à Trump qui réaffirme sa volonté d'un "cessez-le-feu permanent".

Rien n'est fait donc, et même si Donald Trump parvient à mener à bien les négociations, il lui aura fallu bien plus de 24 heures.

4- Le droit du sol, c'est terminé... Vraiment?

Ce que Trump a déclaré: "Si quelqu'un pose un pied, juste un pied sur notre territoire, il est désormais citoyen des États-Unis. Nous allons y mettre fin parce que c'est ridicule."

À peine investi, Donald Trump a signé une pluie de décrets. Parmi eux, une attaque au droit du sol. C'est un principe consacré par le 14e amendement de la Constitution américaine qui permet à tout enfant né aux États-Unis de devenir citoyen américain.

Remettre en cause ce droit était une grande promesse de campagne. Il l'a donc tenue et vous vous dites que ce sujet n'a rien à faire dans cet article. Mais c'est plus compliqué que ça. Les 'executive orders' signés par le président des États-Unis doivent être respectueux des textes qui leur sont supérieurs, comme… la Constitution.

La justice a donc immédiatement bloqué ce décret. "Il s'agit d'un ordre manifestement inconstitutionnel", a déclaré un des quatre magistrats ayant suspendu ce texte. Mais l'histoire ne s'arrête pas là et le milliardaire pourrait finalement avoir gain de cause. Son administration a immédiatement fait appel devant la Cour suprême qui examinera la légalité du décret.

L'audience est fixée au 15 mai prochain. Si le décret est validé, des milliers d'enfants nés aux États-Unis risqueraient l'apatridie.

5- Abolition du ministère de l'Éducation

Ce que Trump a déclaré: "Nous allons le fermer, et le fermer aussi vite que possible."

Démanteler définitivement le ministère de l'Éducation est un vieux rêve de la droite dure aux États-Unis. C'était également un objectif de campagne de Donald Trump. Le ministère est accusé de gaspiller l'argent public. Pour appuyer son propos, le Républicain a mis en avant les résultats médiocres aux évaluations nationales… sans prendre en compte l'impact du Covid-19 et de la fermeture des écoles qui va avec.

Comme pour le droit de sol, on ne peut pas vraiment dire que le président n'a pas tenu sa promesse. Ainsi, il a signé, le 20 mars, un décret donnant à la ministre de l’Éducation Linda McMahon la mission de "commencer à éliminer le ministère une bonne fois pour toutes". Cette dernière a d'ores et déjà supprimé quelque 2.000 postes, soit la moitié de l'effectif du ministère.

Toutefois, si le ministère est dépouillé, Donald Trump seul n'a pas le pouvoir de le fermer définitivement. Le ministère existe donc toujours, même si l'actuel président a réduit son influence. Pour une fermeture définitive, le Républicain a besoin de l'aval du Congrès.

Suivez notre page spéciale Trump: 100 jours de folie dans le RTL info 19h de ce mercredi 30 avril. 

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