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Les frappes israéliennes successives sur le plus grand camp de réfugiés de Gaza en riposte aux attaques du 7 octobre ont fait "des dizaines" de morts selon le Hamas, des bombardements que l'ONU a assimilés à de possibles "crimes de guerre".
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'est dit "atterré" par les frappes sur le camp de Jabaliya où vivent 116.000 réfugiés dans le nord de la bande de Gaza, ciblé par des bombardements mardi et mercredi.
Des journalistes de l'AFP ont pu constater d'importantes destructions sur les lieux, où des survivants remuaient les décombres à la recherche de survivants.
Le mouvement islamiste palestinien a fait état de "dizaines" de morts, un chiffre qui n'a pas pu être confirmé dans l'immédiat. Des secouristes ont affirmé que des "familles entières" avaient été décimées.
Le Haut-commissariat aux droits de l'homme de l'ONU a estimé mercredi soir que ces bombardements pourraient constituer "des crimes de guerre", "compte-tenu du nombre élevé de victimes civiles et de l'ampleur des destructions".
Le service de presse du gouvernement du Hamas a fait état dans la nuit de mercredi à jeudi de nouvelles "frappes israéliennes massives" dans le quartier de Tal al-Hawa, à l'ouest de la ville de Gaza, évoquant un nombre non précisé de victimes.
L'armée israélienne, qui mène une riposte implacable à Gaza en représailles aux attaques sanglantes du Hamas le 7 octobre, a affirmé avoir éliminé le chef de l'unité anti-tanks du Hamas, Muhammad Atzar, dans ses frappes sur le camp mercredi.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a promis la "victoire" contre le Hamas. Le mouvement islamiste a le choix entre "mourir ou se rendre sans condition", a martelé mercredi le ministre de la Défense, Yoav Gallant.