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L’année 2004 se terminait tranquillement, on venait de fêter Noël et l’on se préparait au Nouvel an, quand le 26 décembre, la terre a connu l’une des plus grandes catastrophes de son histoire. À 1h58 du matin en Belgique, 7h58 à Jakarta, un tremblement de terre d’une force hallucinante est ressenti au large de l’île de Sumatra en Indonésie.
On établira plus tard que sa magnitude fut de 9,3, la troisième la plus importante jamais enregistrée. Comme le séisme s’est produit en pleine mer il n’y a pas eu de dégâts directs, mais le plancher océanique s’est soulevé de 6 mètres et a provoqué le plus grand raz de marée qu’a connu l’humanité.
L’histoire retiendra le nom Japonais de Tsunami : une vague géante se forme, atteignant jusqu’à 35 mètres de haut. D’heure en heure, elle va traverser tout l’océan Indien, de l’Indonésie à l’île de la Réunion, à 6.000 km de là. Elle frappe à des degrés divers les îles Maldives, le Sri Lanka, l’Inde, le Bangladesh, la Birmanie, la Thaïlande, la Malaisie, Singapour jusqu’à la Somalie.
Un mur d’eau qui efface les plages
L’Europe se réveille avec les images des plages touristiques de Phuket ou de Phi Phi. On entend les premiers témoignages de touristes qui ont vu, surpris, la mer se retirer au loin, signe avant-coureur d’un tsunami… et puis à son retour le mur d’eau les a frappés, a effacé les plages et envahit les rues.
Paniqués, les habitants se sont réfugiés dans les étages essayant depuis les balcons d’attraper à bout de bras, les victimes emportées par les flots. On a su très vite ce qui se passait dans les sites touristiques, mais qu’en était-il des îles Andaman et de leurs populations aborigènes ou de la Somalie en proie à une guerre civile ? Il faudra des mois pour établir un bilan fiable : entre 250.000 et 300.000 morts, dont 10 Belges.
Si un système international de prévention avait existé, des dizaines de milliers de vies auraient pu être sauvées. L’observatoire américain d’Hawaï a vite compris ce qui se passait mais l’information a été très mal diffusée. Cette catastrophe a poussé plusieurs pays à collaborer pour généraliser un dispositif de prévention des tsunamis.
Seulement, comme l’enfer, le plancher océanique est pavé de bonnes intentions, s’il y existe bien aujourd’hui 25 stations sismiques entre l’Inde et l’Afrique du Sud seules 6 bouées océanographiques sont en service, immergées dans cet Océan de 70 millions de km² alors que le plan initial en prévoyait 27.
Moralité : si vous partez en vacances dans la région, entre la mer et la montagne, choisissez la montagne.
















