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La Bulgarie peine à se doter d'un nouveau gouvernement

Les deux principales forces politiques en Bulgarie n'ont pas réussi à s'entendre sur un nouveau gouvernement de compromis, faisant planer le risque d'élections anticipées dans ce pays pauvre des Balkans miné par l'instabilité politique.

Le Premier ministre Nikolay Denkov avait démissionné début mars pour céder sa place à l'ex-commissaire européenne Mariya Gabriel, comme le voulait un accord conclu en juin 2023 après une longue crise.

Mais le processus a provoqué des remous entre les deux partenaires, le parti conservateur Gerb cherchant à prendre le dessus sur la coalition réformatrice libérale CC/BD.

Devant l'échec des négociations, Mme Gabriel a décidé malgré tout de proposer un gouvernement.

"Nous ne pouvons pas nous permettre de nouvelles élections", a-t-elle déclaré après avoir remis son mandat au président. "J'ai donc décidé de prendre mes responsabilités" et de "proposer un cabinet composé de personnalités expérimentées".

Les libéraux ont refusé de donner leur aval, et la dizaine de ministres de leur camp inclus dans la liste ont retiré leur nom.

Si le vote échoue au parlement dans les prochains jours, le chef de l'Etat Roumen Radev devra charger d'autres responsables de mener des négociations, mais un nouveau scrutin serait alors hautement probable.

Avec cinq élections entre 2021 et 2023, la Bulgarie a traversé une impasse politique sans précédent depuis la fin du communisme en 1989, avant de trouver un compromis l'été dernier.

Sous le gouvernement de M. Denkov, ce pays membre de l'UE et de l'Otan mais dicisé et historiquement proche de Moscou a pris un virage pro-européen, notamment à l'égard de la guerre en Ukraine.

Il a ainsi décidé d'envoyer à Kiev des missiles, blindés et munitions, se démarquant des gouvernements intérimaires précédents.

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