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Le troisième homme de l'élection turque Sinan Ogan, ultra-nnationaliste, se dit "ouvert au dialogue" mais pourrait appeler à soutenir le président Recep Tayyip Erdogan au deuxième tour, a-t-il indiqué mardi à l'AFP.
Ce dissident du parti MHP, allié au camp du président sortant, a obtenu 5,17 % des voix au premier tour de l'élection présidentielle, selon les résultats officiels encore non confirmés.
Ni le président islamo-conservateur ni son principal rival, le social-démocrate Kemal Kiliçdaroglu, n'ont obtenu les 50% nécessaires pour être élu dès le premier tour. Ils s'opposeront donc lors d'un second tour décisif le 28 mai.
D'ici là, M. Ogan, qui n'est affilié à aucun parti politique, s'est dit ouvert au dialogue avec les deux candidats.
"Une décision sera prise après des discussions avec M. Erdogan et M. Kiliçdaroglu", a-t-il indiqué à l'AFP.
"Nous pourrions dire que nous ne soutenons ni l'un ni l'autre", a précisé l'ancien député.
Interrogé par l'AFP, le parti AKP d'Erdogan a indiqué ne pas avoir connaissance à ce stade d'une rencontre entre le chef de l'Etat et Sinan Ogan.
M. Ogan dit ne pas être surpris par le nombre de voix qui lui ont été accordées dimanche et qu'il attribue à "des nationalistes turcs et des jeunes, qui nous trouvent plus intellectuels et qui en ont assez des vieux visages de la politique".
Il indique par ailleurs être partisan d'une ligne dure sur la question kurde et opposé à "toute forme de terrorisme".
"Je suis opposé à toute organisation qui ne prend pas ses distances avec le terrorisme", dit-il au sujet du Parti démocratique des peuples (HDP), principale formation pro-kurde, accusé par le gouvernement d'être lié au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
Or, le HDP a appelé à soutenir le candidat de l'opposition.