Partager:
Le régime iranien des mollahs est menacé d'effondrement à la fois en raison de la détérioration de la situation économique et de son impopularité auprès de la population, ont affirmé mercredi des experts et un membre de l'opposition en exil, sept mois après le début d'un mouvement populaire sans précédent pour renverser la théocratie en place.
"Le régime a besoin de cash" pour contrer les protestations populaires, a déclaré le géopolitologue et professeur français Frédéric Encel lors d'une conférence-débat organisée à Bruxelles à l'instigation de Claude Moniquet, le directeur de la société de renseignement privé ESISC.
Le régime ne pourra obtenir ces fonds que par la levée des sanctions qui frappent l'Iran en raison de la poursuite de son programme nucléaire en dépit de l'accord conclu en 2015 à Vienne entre Téhéran et les grandes puissances, et de son soutien au terrorisme international, a ajouté M. Encel.
Un autre expert, Gérard Vespierre, de la Fondation d'Études pour le Moyen-Orient (FEMO), a insisté sur l'"effondrement de la richesse" que connaît l'Iran depuis la Révolution islamique de 1979.
Un responsable du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), dirigé par Mariam Radjavi et qui regroupe des opposants iraniens en exil, Behzad Naziri, a, pour sa part, dressé un bilan de la répression qui s'est abattue sur la population. Selon lui quelque 120.000 exécutions "politiques" ont eu lieu dans le pays depuis la Révolution islamique, alors qu'Amnesty International a recensé "plus de 500 exécutions" en 2022 et 314 en 2021.
"La vraie menace (pour le régime des mollahs) vient de la rue iranienne", a-t-il souligné en faisant référence au mouvement de contestation déclenché en septembre dernier par la mort d'une jeune Kurde iranienne.