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Les Etats-Unis vont s'engager activement pour soutenir les droits des travailleurs à l'étranger, a promis jeudi l'administration du président Joe Biden, au moment où son projet de pacte commercial avec l'Asie suscite l'opposition de voix pro-syndicales.
Dans une note transmise lors d'un sommet consacré à la région Asie-Pacifique à San Francisco, M. Biden a formellement demandé aux ambassadeurs et diplomates américains de "s'engager directement dans la diplomatie du travail et d'améliorer les programmes et les messages publics sur les droits des travailleurs".
"Nous pensons que chaque travailleur mérite que ses droits et sa dignité soient respectés", a déclaré M. Blinken. "Il ne s'agit pas simplement d'une question nationale. Il s'agit pour nous d'une question de sécurité nationale, d'une question de politique étrangère."
L'annonce de cette ligne diplomatique intervient une semaine après que le département d'État a exhorté le Bangladesh à revaloriser son salaire minimum, après des manifestations d'ouvriers textiles émaillées de violences policières. Une démarche publique inhabituelle de la part de Washington.
Les États-Unis ont été secoués par des mouvements syndicaux d'ampleur cette année, avec des grèves parfois longues qui ont débouché sur des augmentations de salaire dans plusieurs secteurs, allant de la santé au cinéma hollywoodien.
Il est toutefois critiqué par certains de ses alliés démocrates, au moment il cherche avec ce sommet à renforcer le Cadre économique pour l'Indo-Pacifique (IPEF), créé l'année dernière. Cet accord commercial, qui exclut la Chine, n'offre pas d'accès aux marchés mais cherche à faciliter les échanges entre 14 pays, dont les Etats-Unis, le Japon, l'Inde, l'Australie, la Corée du Sud et une grande partie de l'Asie du Sud-Est.