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Les paramilitaires soudanais de la milice Rapid Support Forces (RSF) ont accusé l'armée du Soudan d'avoir bombardé un hôpital dans le centre de Khartoum. "Une dizaine de personnes innocentes ont été tuées ou blessées" a déclaré la milice paramilitaire lundi. L'affirmation n'a pas encore pu être vérifiée de manière indépendante, mais des témoignages circulent sur Twitter, évoquant une attaque sur un hôpital qui aurait déjà été la cible d'attaque plus tôt ce mois-ci.
Les nouvelles attaques mettent en danger l'accord que les deux parties avaient conclu la semaine dernière. Les deux camps avaient notamment promis de protéger les citoyens et de laisser passer l'aide humanitaire.
Le conflit, déjà bien ancré au Soudan entre le général et président, Abdel Fattah al-Burhan, d'un côté et le leader du mouvement paramilitaire RSF, Mohammed Hamdan Dagalo, de l'autre, s'est transformé en guerre ouverte le 15 avril dernier. Un accord sur la transition vers une administration civile plus tôt au début de cette année impliquait que le groupe paramilitaire serait intégré à l'armée, le leader paramilitaire s'y est opposé et un conflit armé comme jamais auparavant s'en est suivi.
Par ailleurs, l'ONG humanitaire Care avertit qu'en raison du conflit armé, les soins de santé sont pour l'instant très limités, surtout à Khartoum. Environ deux tiers des centres de soins de la ville sont complètement fermés et seul un sur six fonctionne correctement. L'organisation appelle à un accès humanitaire libre dans tout le pays et demande un cessez-le-feu général. Les affrontements causent également une perte des récoltes et par conséquent, mettent les provisions de nourriture en danger.