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Le chef des droits humains des Nations Unies s'est dit "horrifié" après une attaque aérienne contre un village mardi en Birmanie, attribuée à la junte, qui a fait des dizaines de morts.
"Il semble que des enfants qui dansaient, ainsi que d'autres civils, lors de la cérémonie d'ouverture d'un centre du village de Pazi Gyi, dans le district de Kanbalu, fassent partie des victimes", a indiqué Volker Turk, Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme dans un communiqué.
Il a décrit comment "un hélicoptère de combat aurait ensuite tiré sur ceux qui fuyaient la salle", puis il a fait état d'informations selon lesquelles une centaine de villageois auraient été tués dans ces frappes tôt mardi matin dans la région de Sagaing, un bastion de l'opposition.
Des témoins contactés par l'AFP ont également fait état d'une centaine de morts. Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux (dont l'AFP n'a pu confirmer l'authenticité) montrent des corps éparpillés dans les ruines de maisons.
M. Turk a accusé l'armée birmane d'avoir une fois de plus ignoré "les obligations juridiques claires (...) de protéger les civils dans la conduite des hostilités" et d'avoir fait preuve d'un "mépris flagrant pour les règles du droit international qui s'y rapportent".
La Birmanie est plongée dans le chaos depuis que les militaires ont pris le pouvoir à la suite d'un coup d'État il y a deux ans.
La région de Sagaing, proche de Mandalay, la deuxième ville du pays, oppose une farouche résistance à la junte, et d'intenses combats s'y déroulent depuis des mois.
M. Turk a estimé qu'il y avait "des motifs raisonnables de croire que l'armée et les milices qui lui sont affiliées sont responsables d'un large éventail de violations des droits humains et d'abus depuis le 1er février 2021".