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Les salariés du réseau régional de France 3 sont appelés à la grève à partir de ce mercredi pour réclamer une suspension de la réforme de leurs JT, entrée en vigueur en septembre malgré plusieurs mobilisations.
Cinq syndicats (SNJ, CGT, Sud, CFDT, FO) participent au mouvement, et au moins la moitié des éditions régionales devaient être touchées mercredi, à midi et en soirée, a indiqué Raoul Advocat (SNJ) à l'AFP.
Pour permettre d'inscrire le mouvement dans la durée tout en le rendant visible à l'antenne, le SNJ, la CGT, Sud et la CFDT ont déposé des préavis illimités d'une heure couvrant quatre créneaux différents, le préavis de FO concernant l'ensemble de la journée.
Il s'agit de la quatrième grève depuis l'annonce l'année dernière par la présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte, du projet dit "Tempo", entré en vigueur le 4 septembre.
Depuis cette date, les éditions nationales du journal télévisé de France 3 - le "12/13" et le "19/20" - ont laissé place aux JT "Ici 12/13" et "Ici 19/20", réalisés entièrement depuis les 24 antennes régionales, et déclinés en trois volets (régional, national et international).
Cela a "conduit à une crise majeure dans le réseau régional", affirme le SNJ dans un communiqué, pointant "l'entière responsabilité" de la direction.
Sans l'octroi des "moyens humains adéquats", la "catastrophe annoncée s'est produite: intensification de la charge de travail et de la fatigue, pleurs, altercations, arrêts maladie, accidents du travail, mutualisations et annulations de JT", a abondé la CGT dans son préavis.
"La revendication principale, c'est de suspendre Tempo en attendant" une augmentation adaptée des moyens mis en place, a résumé à l'AFP Raoul Advocat, jugeant "insuffisantes" les propositions formulées ces derniers jours par la direction.
Contactée par l'AFP, la direction de France Télévisions n'a pas souhaité commenter.
Défendant sa réforme, Delphine Ernotte a expliqué en septembre vouloir "redonner la parole à des gens que l'on voit peu sur les antennes, et de la place à ce qui se passe en dehors des lieux de pouvoir".
"Nous nous décentralisons. C'est un mouvement nécessaire et attendu par les Français", a-t-elle estimé.
A plus long terme, France 3 et les radios régionales France Bleu doivent être progressivement rassemblées sous une marque unique dénommée "Ici".