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Donald Trump a créé la surprise lundi en annonçant que les États-Unis allaient s'entretenir avec l'Iran. Une réunion doit se tenir samedi à Oman, et qui s’annonce inédite car les deux pays sont en froid depuis des années.
Les relations diplomatiques entre les États-Unis et l’Iran sont rompues depuis 1979, année de la prise d'otages de diplomates américains dans leur ambassade à Téhéran. Elle faisait suite au renversement du Shah d'Iran par des rebelles islamistes shiites qui se sont emparés du pouvoir. Le Shah d'Iran a reçu l'asile aux États-Unis et le nouveau gouvernement iranien n'avait pas apprécié.
Les tensions se sont encore plus exacerbées avec la montée de l'islamisme politique en Iran. De plus, le pays tente depuis des années de créer l'arme nucléaire, ce qui n'a rien arrangé. Depuis les années 2000, les États-Unis imposent d'ailleurs avec d'autres pays occidentaux des sanctions contre l'Iran pour l'empêcher de développer l'arme nucléaire.
La situation s'était apaisé en 2015 sous l'ère de Barack Obama. L'Iran et six grandes puissances mondiales avaient signé un accord qui prévoyait l'assouplissement des sanctions. En échange, Téhéran acceptait de réduire son programme nucléaire. Mais, 3 ans plus tard, lors de son premier mandat, Donald Trump s'est retiré de cet accord. Et depuis, les deux pays se détestent très clairement.
L'intérêt de l'Iran
Mais les discussions vont malgré tout reprendre entre les deux puissances parce que les États-Unis espèrent mettre totalement fin au programme nucléaire iranien. Et l'Iran, de son côté, est de plus en plus isolé sur la scène internationale avec l'affaiblissement de ses alliés : le Hamas Palestinien et le Hezbollah libanais. Les deux groupes terroristes ont été en partie démantelés par Israël, qui a lancé une offensive depuis l'attaque du 7 octobre 2023. Téhéran a donc tout intérêt à retrouver des alliés.
On ne sait pas encore précisément qui va prendre part à cette discussion. Donald Trump annonce un dialogue direct avec l'Iran concernant le programme nucléaire. Mais Téhéran parle de son côté d'entretiens indirects avec des représentants des deux nations. Il s'agirait, côté américain, de l'émissaire pour le Moyen-Orient Steve Witkoff et côté iranien du ministre des Affaires étrangères. Ce dernier a d'ailleurs déclaré que cette réunion était autant une opportunité qu'un test. "La balle est dans le camp de l'Amérique", a-t-il affirmé.
Le président américain de son côté a annoncé que l'Iran serait en grand danger si les discussions n'aboutissaient pas.
