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Pakistan: 14.000 évacués à cause de la mousson

Plus de 14.000 habitants ont été évacués dans l'est du Pakistan, ont annoncé mardi les autorités, après des pluies de mousson qui ont fait une cinquantaine de morts dans ce pays depuis la fin juin.

Les eaux des rivières en crue ont inondé au moins quinze villages et submergé de vastes étendues de terres agricoles, détruisant des cultures dans le district de Kasur près de la ville de Lahore dans la province du Pendjab (centre-est), la plus peuplée du pays.

"Nous avons été prévenus qu'il pourrait y avoir une inondation. Mais c'est arrivé si soudainement", a déclaré à l'AFP un villageois, Ashfaq Bhatti.

"Ma famille s'en est sortie à temps, mais nous avons perdu nos moyens de subsistance. Toutes nos cultures sont à présent sous l'eau", souligne-t-il.

Les autorités provinciales chargées de la gestion des catastrophes ont indiqué que les habitants avaient été évacués vers onze sites pouvant les abriter.

Elles ont affirmé que les inondations avaient été aggravées par la décision de l'Inde voisine de relâcher davantage d'eau vers les zones en aval situées au Pakistan après les précipitations torrentielles qui ont fait au moins 90 morts dans le nord de l'Inde.

"Nous voulons rentrer à la maison et commencer à réparer les dégâts. Mais ils continuent de nous dire qu'il y pleuvra encore", déclare à l'AFP Muhammad Farooq, un autre villageois qui a été évacué.

Au moins 50 personnes sont mortes au Pakistan dans des inondations, des effondrements d'immeubles et des glissements de terrain provoqués par les pluies de mousson depuis fin juin.

Le Pakistan tente de se remettre des inondations dévastatrices qui ont submergé près d'un tiers du pays en 2022, affectant plus de 33 millions de personnes.

La mousson, qui dure habituellement de juin à septembre, est essentielle pour l'irrigation des plantations et pour reconstituer les ressources en eau de l'Asie du Sud, à laquelle elle apporte de 70 à 80% de ses précipitations annuelles.

Elle est vitale pour l'agriculture et la sécurité alimentaire de cette région pauvre, qui compte à elle seule environ deux milliards d'habitants. Mais elle apporte aussi chaque année son lot de drames et destructions.

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