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Plus de 286.000 personnes ont été déplacées par les combats entre la junte et les groupes ethniques en Birmanie, a indiqué mercredi l'ONU, décrivant l'escalade la plus importante depuis le coup d'État de 2021.
"Nos collègues humanitaires nous disent que les combats intenses entre les organisations armées de groupes ethniques et les forces armées birmanes continuent et se sont étendus à plus de zones, y compris des centres urbains très peuplés", a déclaré Farhan Haq, porte-parole adjoint du secrétaire général de l'ONU.
"Cette escalade est la plus importante et la plus géographiquement étendue depuis la prise de pouvoir par les militaires en 2021", a-t-il ajouté, notant que les zones les plus affectées étaient dans les États Shan, Sagaing, Kayah, Rakhine, et dans le sud de l'État Chin.
"À la date d'hier, plus de 286.000 personnes avaient été déplacées depuis l'escalade des combats le 26 octobre, et ce nombre continue à augmenter", a-t-il souligné.
"La situation dans l'État Rakhine demeure alarmante, particulièrement dans la ville de Pauktaw où 20.000 personnes ont fui vers des zones plus sûres depuis le milieu du mois", a commenté Farhan Haq, évoquant une "fermeture" des points d'entrée dans la ville qui n'est plus accessible.
"Des centaines de personnes seraient piégées" et "quelque 26.000 Rohingya dans cinq camps de déplacés à Pauktaw sont injoignables", a-t-il ajouté.
Notant que désormais plus de deux millions de personnes sont déplacées dans le pays, il a appelé à un financement urgent de l'aide humanitaire face aux besoins qui augmentent.