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L’Union européenne attend d’Israël qu’il prenne des mesures plus concrètes pour améliorer la situation humanitaire dans la bande de Gaza. C’est ce qu’a déclaré mardi la Haute représentante Kaja Kallas, à l’issue d’une réunion avec les ministres européens des Affaires étrangères à Bruxelles. Pour l’instant, il n’est pas question d’imposer des sanctions à Israël.
Il y a cinq jours, Kaja Kallas avait annoncé un accord avec Israël pour étendre l’aide humanitaire au territoire palestinien. « Nous voyons des signes positifs », a-t-elle avancé, soulignant que de plus en plus de camions transportant de l’aide pouvaient entrer dans la bande de Gaza, que les points de passage frontaliers étaient ouverts et que des lignes électriques étaient rétablies.
Néanmoins, la situation humanitaire à Gaza reste « insoutenable » et Israël doit prendre « des mesures plus concrètes », a affirmé Mme Kallas. Elle a indiqué que l’UE ferait le point sur la mise en œuvre des engagements israéliens tous les quinze jours. « Nous allons suivre de près la manière dont Israël met l’accord en œuvre », a-t-elle ajouté.
Mme Kallas avait précédemment noté dans un rapport que par ses actions à Gaza, Israël violait l’article 2 de l’accord d’association avec l’UE. Cet article oblige les deux parties à respecter les droits humains. Sur cette base, l’Estonienne a dressé une liste de mesures possibles à l’encontre d’Israël, mais cette liste n’a guère donné lieu à plus qu’un débat entre des États membres divisés à ce sujet, mardi. « Ce sont des choix que les États membres doivent faire », a déclaré Kaja Kallas.
Amnesty International parle de « l’un des moments les plus honteux de l’histoire de l’Union Européenne ». L’organisation de défense des droits humains appelle les États membres à prendre les choses en main et à prendre des mesures unilatérales pour « suspendre toute forme de coopération avec Israël susceptible de contribuer aux graves violations du droit international ».



















