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Un début de mandat en demi-teinte pour Donald Trump ? De retour à la Maison Blanche depuis le début d'année, le président américain voit sa cote de popularité s'effondrer.
À peine revenu au pouvoir, Donald Trump fait face à une désaffection rapide de l’électorat. Selon une enquête Gallup, seuls 45 % des Américains approuvent son action. C’est moins que Joe Biden à la même période de son mandat, et bien en-dessous de la moyenne historique de 60 % pour un début de mandat présidentiel.
Le politologue Bob van Huët note chez nos confrères de HLN que "même lors de sa première élection en 2017, Trump avait démarré plus bas que ses prédécesseurs, avec seulement 41 % de soutien. Mais cette fois-ci, il semble perdre du terrain encore plus vite."
Des manifestations dans tout le pays
Samedi, des milliers d’Américains ont défilé dans les rues sous la bannière "50501" – un mouvement qui organise 50 manifestations dans les 50 États. Les manifestants dénoncent la politique économique de Donald Trump, et certains se sont rassemblés devant des concessions Tesla, critiquant le rôle grandissant d’Elon Musk dans l’administration actuelle.
Selon les dernières enquêtes, les principales préoccupations des Américains sont l’inflation, l’emploi, et le système de santé. Trump avait promis que "les revenus allaient augmenter, l’inflation disparaître, et la classe moyenne revivre un âge d’or". Mais ses décisions en matière de tarifs douaniers ont déstabilisé les marchés.
Ford, par exemple, a décidé de suspendre ses exportations vers la Chine, tentant d’éviter les nouvelles taxes douanières imposées par Trump.
Des divisions de plus en plus marquées
Le soutien à Trump reste fort chez les hommes blancs, mais diminue chez les jeunes, les Américains issus de l’immigration et les diplômés de l’enseignement supérieur. Fait notable, même les personnes âgées – traditionnellement pro-républicaines – se montrent plus réservées.
Le quotidien espagnol El País qualifie Donald Trump de "figure la plus polarisante de la politique américaine des dernières décennies". Un constat confirmé par les chiffres : 90 % des Républicains le soutiennent, contre seulement 4 % des Démocrates. Chez les électeurs indépendants, sa popularité stagne à 37 % – bien en-dessous des niveaux atteints après son investiture.


















