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Youssouf Traoré: enquêtes ouvertes pour des violences policières sur des journalistes

Deux enquêtes ont été ouvertes pour violences volontaires commises par des policiers après les plaintes de deux journalistes qui couvraient samedi le rassemblement interdit en mémoire d'Adama Traoré à Paris, a indiqué jeudi le parquet, sollicité par l'AFP.

Deux enquêtes distinctes ont été confiées lundi à l'inspection générale de la police nationale (IGPN) du chef de violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique ayant entraîné une incapacité totale de travail (ITT) de moins de 8 jours, a-t-on précisé de même source.

Les violences, dénoncées publiquement par trois journalistes, Clément Lanot, Pierre Tremblay et Florian Poitout, ont eu lieu au moment où ils filmaient l'interpellation musclée de Youssouf Traoré, petit frère d'Adama, accusé d'avoir porté plus tôt dans la journée des coups à une commissaire de police.

Une enquête administrative est également ouverte depuis dimanche pour faire la lumière sur ces violences.

"Nous étions plusieurs journalistes à filmer une interpellation d'un membre du collectif La Vérité pour Adama quand la Brav-M (policiers à moto, ndlr) nous fait tomber au sol", avait rapporté sur Twitter Clément Lanot, journaliste indépendant. Il a également indiqué avoir été entendu par l'IGPN pendant deux heures lundi.

Florian Poitout, photographe pour l'agence de presse Abaca, avait précisé dans un communiqué avoir été "projeté au sol et frappé par des policiers de la Brav-M", une unité déjà mise en cause dans plusieurs affaires de violences policières. Il ajoutait que son appareil photo était endommagé après avoir été jeté à terre par un policier.

"La fatigue des forces de police n'excuse en rien ces violences répétées contre des journalistes. On ne passe pas ses nerfs sur des reporters (et pas plus des manifestants)", avait tweeté samedi le secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF), Christophe Deloire.

Ces deux enquêtes s'ajoutent aux deux enquêtes également confiées mercredi à l'IGPN à la suite des faits de violences policières dénoncés par Youssouf Traoré et une femme qui raconte être tombée au sol après avoir été poussée par un policier.

Les autorités avaient interdit la marche, invoquant un contexte tendu en France après plusieurs nuits consécutives d'émeutes à la suite de la mort du jeune Nahel, tué par un policier lors d'un contrôle routier à Nanterre le 27 juin.

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