Accueil Actu Régions Bruxelles

Des dizaines de taxis font une opération escargot dans les tunnels bruxellois: que revendiquent-ils?

Les salaires des chauffeurs de taxi de rue deviennent de plus en plus faibles, d'après les principaux concernés. Pour se faire entendre, ils ont organisé une opération escargot dans les rues de Bruxelles. 

Une action spontanée était organisée jeudi matin par des chauffeurs de taxis de rue bruxellois, au départ de l'avenue Charles Quint, à Ganshoren. À bord de leurs véhicules, les chauffeurs entendaient ralentir la circulation pour faire valoir leurs revendications. Ils demandent globalement aux autorités régionales de garantir une plus grande équité entre chauffeurs de taxis de rue et taxis de station.

Peu avant 08h00, "entre 50 et 100" véhicules de chauffeurs se sont réunis aux abords de la Basilique pour une "opération escargot". L'objectif "n'est pas de semer la zizanie", confie Redouane - chauffeur de taxi de rue depuis huit ans - mais de "rouler lentement, en masse, afin de ralentir la circulation pour revendiquer nos droits". Les manifestants prévoyaient d'emprunter le tunnel Annie Cordy avant de se rendre vers la gare du Midi. Pour l'instant, aucun embarras de circulation n'est à déplorer. La zone de police Bruxelles-Ouest explique surveiller l'action de près.

"Nous remarquons une baisse considérable de nos revenus depuis l'ordonnance taxis du 9 juin 2022, qui était censée être équitable entre les chauffeurs de taxis de rue et ceux de station. Ce n'est plus tenable pour nous", insiste Redouane. Les revendications portées par le secteur sont nombreuses, mais certaines figurent en tête des priorités. "Nous demandons à pouvoir emprunter les sites propres, au même titre que les taxis de station", souligne le chauffeur bruxellois.

Les chauffeurs de taxi de rue, qui travaillent via des plateformes comme Uber et Bolt, souhaitent également bénéficier d'un tarif minimum plus élevé et payer moins de commissions aux sociétés. Plusieurs d'entre eux dénoncent par exemple le fait qu'Uber ait augmenté la commission de 25 à 35%.

La société estime toutefois que ces chiffres ne sont pas tout à fait corrects. "En Belgique, Uber applique des frais de service variables allant de 3 % à 35 %, fixés selon plusieurs facteurs, dont le type de course. Le pourcentage moyen est en réalité d’environ 25 %", souhaite préciser Uber.

Contenus sponsorisés

À la une

Les plus lus