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Le personnel pénitentiaire des prisons de Saint-Gilles, Haren et de la maison de détention de Forest entame mardi, à partir de 22h, une grève une grève de 48 heures, ont confirmé des délégués syndicaux de la CSC et du VSOA, le pendant flamand du SLFP.
Les raisons qui expliquent cet arrêt de travail sont les problèmes de surpopulation et de pénurie du personnel, mais également l'incertitude autour de la fermeture de la prison de Saint-Gilles, prévue pour décembre 2024, explique le responsable CSC des prisons bruxelloises, Mohamed Bercha. "Si la prison ferme, ce sont 500 détenus qu'il faudra éparpiller dans les autres établissements", précise-t-il.
Le 23 mai, une nouvelle réunion se tiendra entre l'administration pénitentiaire et les syndicats, pour remettre sur la table les difficultés auxquelles les prisons font face et obtenir des réponses concernant la fermeture annoncée de l'établissement saint-gillois, détaillent M. Bercha et le délégué syndical VSOA Eddy De Smedt.
Accélérer le recrutement
L'administration affirme de son côté essayer "d'accélérer le recrutement à certains endroits pour faire face à la pénurie de personnel". Elle avance également que la situation des matelas au sol a drastiquement diminué. Alors qu'auparavant 200 détenus dormaient par terre, ils ne seraient aujourd'hui plus que 50.
À partir de mercredi soir, les gardes des prisons anversoises entameront à leur tour une grève à partir de 22h pour une durée de 48 heures. Les prisons concernées sont celles de Malines, Turnhout, Merksplas, Anvers, Wortel et Hoogstraten. À court terme, le personnel plaide en faveur d'une libération anticipée en fin de peine et d'une pause de l'exécution des courtes peines.
La Belgique peut accueillir en théorie 10.000 détenus, mais en abrite aujourd'hui 12.000. Cette situation inquiète les syndicats, surtout à l'approche de l'été et des températures chaudes.