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Un petit comité s'est rassemblé à l'initiative de plusieurs collectifs vendredi à Bruxelles pour saluer la mémoire des victimes de la sanglante répression perpétrée le 30 août 2023 à Goma, ville de l'Est de la République démocratique du Congo et chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Au moins cinquante civils avaient été abattus par l'armée nationale congolaise alors qu'ils préparaient une manifestation.
Une trentaine de personnes étaient présentes à la cérémonie, a pu constater Belga sur place. Une occasion de se recueillir et faire le deuil des civils assassinés fin août mais également pour toutes les victimes du conflit. "
Et profiter de l'occasion pour permettre aux gens de se poser des questions sur ce qu'il se passe au Congo", explique Michael Kalamo, membre du collectif Goma Actif. Plus de 11 000 civils sont morts en République démocratique du Congo ces six dernières années, rappelle-t-il. "C'est important de mettre une certaine lumière dessus", continue M. Kalamo, qui souligne également l'impunité ayant cours, de même que les conséquences sur la vie de la population.
Des discours, chants et témoignages ont accompagné la veillée aux chandelles organisée par les collectifs Goma Actif, JOC et Lucha. La journaliste et militante panafricaniste Maud-Salomé Ekila était également présente pour l'occasion. Elle a dénoncé au cours d'un discours un "massacre d'État" soutenu par une "communication honteuse, humiliante". Elle a également encouragé l'assistance à agir passé le recueillement. "On est une génération qui a des responsabilités pour les générations futures", a-t-elle lancé.
Le Nord-Kivu est depuis des années le théâtre d'affrontements entre l'armée congolaise, le groupe rebelle M23 et divers groupes armés, et a été témoin de nombreux actes de violence, notamment sur des civils.
