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Une jeune Liégeoise a failli être blessée par un train mardi. Blandine descendait du train à l'aide d'une rampe pour personnes à mobilité réduite quand le convoi a redémarré. Elle a frôlé la catastrophe. Images et témoignage.
Mardi soir, Blandine revient de son travail à Bruxelles. Elle a réservé l’assistance d’une personne de la SNCB, qui lui installe une rampe pour sortir du train.
Avec sa chaise roulante, elle s’engage sur cette rampe. "On a entendu le sifflet de l’accompagnateur, et puis le train a démarré alors que la porte était ouverte, et la rampe était toujours sur le quai", raconte la jeune femme.
Blandine a juste le temps de reculer à l’intérieur du train. Son siège est toujours sur la rampe, qui frotte sur le quai. Pour avoir une preuve de ce qui lui arrive, elle fait une vidéo avec son téléphone. "Je vous avoue que j’ai eu très peur, et au final, je n’ai pas été blessée, mais la rampe aurait pu blesser des gens sur le quai. Elle aurait pu être projetée sur moi et m’écraser. J’aurais pu tomber du train en arrivant en bout de quai, et moi avec. Il aurait pu se passer beaucoup de choses..."
Je ne pense pas pouvoir reprendre le train avant l'année prochaine
Heureusement, un voyageur tire le signal d'alarme et le train s'arrête. En principe, l'accompagnateur du train n'aurait pas dû donner au conducteur du train le signal du départ tant que les portes n'étaient pas fermées.
Pour Blandine, revenir à la gare est difficile. "Le fait d'entendre le bruit du train qui part, je ne me sens pas très bien. Cela fait remonter de mauvais souvenirs. Je ne pense pas pouvoir reprendre le train avant l'année prochaine. Là, j'aurais trop peur. Cela fait deux nuits que je ne dors pas, je fais des cauchemars. Je préfère éviter de m'imposer ça."
Interpellée à propos de cet incident, la SNCB reconnaît qu'un tel problème de communication interne n'aurait jamais dû se produire. Elle s'excuse auprès de la voyageuse et s'engage à prendre des mesures pour que pareille situation ne se reproduise pas.