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"Je ne sais pas comment ça va se passer": à Attert, une école secondaire à pédagogie active doit fermer à cause d'un manque d'élèves

À Attert, en province de Luxembourg, une école secondaire va devoir fermer ses portes. Un établissement à pédagogie active qui n'a pas assez d'élèves, selon la Fédération Wallonie-Bruxelles. Un vrai coup dur pour toutes les familles concernées.

La philosophie de cette école : mettre l'élève au cœur de l'apprentissage. Cette année, ils sont 138. Malheureusement, l'établissement va devoir fermer ses portes. Une décision d'autant plus regrettable que cette école est la seule de la province à proposer une pédagogie alternative.

"Je ne sais pas comment ça va se passer pour tous ces enfants, y compris la mienne l'année prochaine. Il y a beaucoup d'élèves qui vont devoir changer d'école et aller dans une école qui n'est pas forcément adaptée à leurs besoins, à leurs envies", s'inquiète une maman d'élève.

À l'origine de cette annonce, une décision de l'administration de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Elle ne financera plus l'ensemble du personnel, faute d'élèves en suffisance.

Pour la première fois depuis sa création en 2021, l'établissement dit respecter cette année les quotas. Mais une erreur de l'école a provoqué la fermeture, explique la directrice. Amalia Turbang : "Il y a un élève qui a été mal encodé au comptage du 1er octobre. Il a fait basculer les élèves de 3e de 24 à 23, ce qui a fait fermer le 2e degré. En tombant hors norme, on ne peut pas rester ouvert juste le 1er degré". Pas de rentrée en septembre donc. La décision finale émane du collège communal dont dépend l'école.

Le bourgmestre se justifie en expliquant que la commune ne peut pas se permettre de financer l'établissement. "Nous avons interpellé via notre conseil l'administration générale de l'enseignement et madame la ministre également. Réponse reçue au début du mois de janvier : ils maintenaient leur décision. Parce que, entre autres, l'école avait déjà bénéficié d'une série de dérogations. Poursuivre le projet à charge d'une petite commune rurale comme Attert, c'est totalement impossible, on ne peut pas l'imaginer", précise Luc Quirynen.

La direction est à la recherche d'une solution, avec l'espoir d'ouvrir peut-être un nouvel établissement similaire dans une autre commune.

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