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"J’aime la satisfaction de soulager les bêtes": Maxime exerce un métier surprenant auprès des bovins

"Je me permets de vous contacter pour faire découvrir ma profession: pédicure pour bovins", nous a écrit Maxime, via le bouton orange Alertez-nous. Cela fait 3 ans maintenant qu’il exerce le métier de "pareur" dans la région de Chimay. Et nous l’avons rencontré pour qu’il nous parle de son travail.

Maxime n’était initialement pas du tout dans le domaine agricole, mais cela l’a toujours intéressé. "J’ai toujours dit que je travaillerais avec du vivant", dit-il. Un jour, en allant chez un ami, il a vu des pareurs en train de parer le troupeau. "De fil en aiguille, ça m’a pris et j’ai suivi une formation."

J’aime la satisfaction de soulager les bêtes

Après un an et demi de formation, il s’est lancé comme pareur. "Être pareur bovin, ça consiste à rééquilibrer les pattes d’un bovin pour qu’il soit au mieux sur ses aplombs. C’est un peu le maréchal-ferrant pour les bovins", résume-t-il. "Des points de pression se font sur le pied, donc on doit répartir la charge du poids de la bête sur tout le pied. Et parfois, quand il y a un point de pression car un excédent de corne, ça fait des lésions dans les pattes des vaches."

Ce qui le plait dans ce métier? "La satisfaction de soulager les bêtes, aussi bien pour les bêtes que pour l’éleveur", confie Maxime. Il faut être minutieux pour exercer cette profession. "Si on va trop loin dans le pied, la bête peut boîter car on est vraiment tout près du pododerme", avertit-il. Le pododerme contient les nerfs et vaisseaux sanguins de l’animal.

Un métier physique

Equipé de son matériel et de sa cage, ce pareur se rend dans les exploitations agricoles de la région de Chimay pour aider les agriculteurs. "C’est un métier physique, mais avec le matériel qu’on a aujourd’hui, notamment la cage, ça aide beaucoup. Dans le temps, on faisait tout à la main. C’était les vétérinaires qui faisaient ça. Et c’était vraiment physique."

La cage permet en effet de mettre l’animal en sécurité, mais aussi le pareur. Car, lorsque la bête est nerveuse et bouge beaucoup, cela peut être dangereux. Le travail du pareur va faciliter la vie des éleveurs, qui n’ont pas forcément le temps de parer eux-mêmes leurs vaches. "Je trouve qu’on entend souvent que les agriculteurs sont malmenés par des remarques, ou sur les réseaux sociaux. Mais faire appel à un pareur, c’est une belle preuve qu’ils prennent soin de leur cheptel, tout au long de l’année. Ce n’est pas un bête bout de viande", estime Maxime.


© RTL INFO 

D’ailleurs, dans la région de Chimay, nous avons aussi rencontré Julien. Un agriculteur qui fait régulièrement appel à Maxime. Pour lui, c’est important de prendre soin de ses vaches. "C’est une question de production", nous dit-il. "Si la vache n’est pas bien, c’est comme pour l’homme, on n’est pas productif. Donc la production peut baisser, la bête peut maigrir aussi… Et si elle est à vendre, c’est une perte au niveau commercial. C’est important que l’animal soit sain, et pour nous aussi, au niveau du travail", développe cet éleveur de vaches laitières et viandeuses.

Une fois par an, Maxime vient donc parer les quelque 300 vaches de Julien. "C’est pour faire un entretien ou voir ce qui va ou pas, pour les remettre d’aplomb", assure l’agriculteur. Il connait bien ses bêtes, et sait donc quand celles-ci ne sont pas en forme. "Quand on voit une vache boîter, ce n’est pas agréable, ça veut dire qu’elle traîne pour venir manger, elle peut être plus faible… Quand tout le monde est en forme, c’est agréable de travailler."

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Une collaboration importante avec un vétérinaire

Le travail de Maxime est aussi précieux pour Julien Degrande, vétérinaire dans la région. "C’est une collaboration importante car Maxime est équipé de la cage de parage pour les bovins, ce qui me permet de ne plus prendre de risque dans mon métier. On prend déjà tellement de risques au quotidien. Cela augmente aussi la qualité du travail effectué sur les onglons des bovins", développe le vétérinaire.

Il existe deux types de parage: le préventif et le curatif. Le parage de façon curative intervient lors de blessures ou lésions au niveau des pattes. "Pour traiter ce qui est mortellaro, panaris, fourchet… L’éleveur appelle car la vache ou le taureau boîte très fort. On peut réaliser des pansements, ou poser une talonnette pour soulager l’onglon opposé à l’onglon malade", détaille Julien Degrande.

L’autre type de parage, le préventif, est très important: "Son but est de mettre en évidence certaines pathologies que l’éleveur ne voit pas forcément au quotidien. Il augmente aussi le confort des bovins pour pouvoir augmenter la productivité." Comme le soulignait notre agriculteur, une vache qui ne va pas bien peut faire diminuer la production de lait ou de viande, selon la race. "Ça a aussi un impact sur la reproduction", rajoute le vétérinaire.

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De plus en plus d’élevages sollicitent l’intervention d’un pareur pour soigner leurs bêtes, car à terme, cela augmente réellement la rentabilité d’une exploitation agricole. "Le parage a un coût mais sur une année, le parage est largement récupéré par l’éleveur, de par l’augmentation de production de viande ou de lait", conclut Julien Degrande.

 

 

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