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Les poules de Fabrizio se font "zigouiller" par un renard pour la troisième fois: "Ces bêtes sauvages n'ont pas leur place dans la ville"

C'est une triste surprise à laquelle Fabrizio a assisté. Ses cinq poules ont été tuées par un renard. Démuni, cet habitant de Fleurus nous a contactés grâce au bouton orange Alertez-nous. Des solutions existent pour se protéger de ses prédateurs qui craignent de moins en moins la civilisation.

Dans le poulailler de Fabrizio, les poules se baladent dans un enclos fait d'un grillage de près d'un mètre et demi. Elles pondent aussi des œufs dans une petite maisonnette qu'il a construite il y a dix ans. Chaque année, le Fleurusien achète cinq poules qui lui permettent d'évacuer ses déchets alimentaires et d'avoir quelques œufs. Un matin, pourtant, Fabrizio retrouve son poulailler décimé.

"Un jour, ma compagne s'est levée et il n'y avait plus de poules", regrette Fabrizio. "C'est un renard qui avait besoin d'avoir à manger pour ses petits. Il a zigouillé les poules. Il en a emporté trois, et laissé deux dans le poulailler".

Il ne reste dans son enclos que des plumes et quelques poules éventrées. Ses soupçons se confirment en regardant les caméras de surveillance de son voisin. Il y voit un renard rentrer dans son jardin.

En trois ans, le renard a tué 15 poules

Ce n'est pas la première fois que le poulailler de Fabrizio est le théâtre d'un massacre : "En trois ans, le renard a tué 15 poules", s'agace-t-il. "J'avais tellement l'habitude que tout se passe bien, la routine s'installe, on se dit que ça va aller, mais un jour, on a des surprises comme ça qui ne sont pas agréables", admet Fabrizio devant son poulailler vide.

Fabrizio compte bien renforcer son enclos et installer des caméras de surveillance, mais il s'inquiète du nombre de renards près de chez lui : "Pour moi, ces bêtes sauvages n'ont pas leur place dans la ville. Ce n'est pas normal qu'on soit envahi par des renards, des sangliers ou des fouines".

"Il faudrait réguler. Comment ? Je ne sais pas", s'interroge Fabrizio, qui est irrité par cette situation : "C'est nuisible pour nous les habitants. On ne peut rien avoir. On doit tout le temps être sur nos gardes et sécuriser toutes les installations où des bêtes domestiques vivent", déplore Fabrizio.

Comment se protéger des attaques de renards ?

Les animaux sauvages, tels que les renards ou les fouines, donnent aussi du fil à retordre à certains professionnels, comme Thierry Minsart : "Le matin, on est toujours content de se lever et de voir qu'il n'y a rien eu", nous confie l'éleveur de Fleurus, qui a une cinquantaine de poules.

"On est obligés de sécuriser un maximum", nous explique Thierry, en montrant sa volière :"Un renard peut monter jusqu'à deux mètres, une fouine aussi. Même si vous clôturez assez haut, ce n'est pas assez. Il faut absolument un endroit bien fermé sur le dessus. Il faut mettre un grillage en dessous aussi pour être sûr qu'une fouine ou un renard ne creuse pas ne remonte vers l'intérieur". 

En plus d'un bon abri, plusieurs méthodes existent : "L'idéal, c'est de mettre une radio dans l'abri, pour qu'il y ait un peu de bruit. Comme ça, il pense qu'il y a une présence. On peut aussi mettre des phares avec détecteur", illustre Thierry.

Une "espèce gibier"

Clôturer correctement son élevage est la première chose à faire, mais en cas d'extrême urgence, une destruction du prédateur est possible en Wallonie. "C'est une espèce considérée comme 'espèce gibier', qu'on peut chasser toute l'année" indique Martin Cleda, directeur du Département de la Nature et des Forêts de Namur.

Le renard n'est pas une espèce protégée en Wallonie et en Flandre, contrairement à Bruxelles où il est interdit de le chasser. En Wallonie, cela est possible dans les territoires de chasse. Si un renard menace un élevage, il peut faire l'objet d'une destruction sur cette parcelle. Dans ce cas-là, le renard peut être chassé "soit par arme à feu, tout le monde peut le faire pour autant qu'on soit titulaire d'un permis de chasse, ou éventuellement par piégeage, mais il faut une autorisation délivrée par le DNF", clarifie Martin Cleda. L'autorisation est délivrée lorsqu'une vraie menace pour l'élevage est constatée.

On remarque une certaine diminution de la population

La population de renards en Wallonie se porte bien. "On remarque quand même, depuis 2-3 ans, une certaine diminution de la population suite à la maladie de la gale. On a une légère tendance à une légère diminution, bien que le renard en Wallonie ne craigne pas la disparition aujourd'hui" précise Martin Cleda.

Il ajoute qu'aujourd'hui, le renard ne pose pas beaucoup de problèmes : "Actuellement, nous ne sommes pas affolés par les destructions de poules dans les poulaillers. Ce sont des cas assez locaux".

En 2017, 15.000 renards ont été chassés, contre 9000 quatre ans plus tard.

 

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Commentaires

8 commentaires

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  • C’est malheureusement le cas partout en région wallonne. Si vous voulez élever des poules, prévoyez un poulailler particulièrement solide totalement clôturé y compris sur le dessus. Ma population des renards n’est plus régulière.

    Jean-Luc Rolland
     Répondre
  • Et bientot ce seront les loups (et pourquoi pas un jour les ours!) qui seront les prédateurs de ses poules, de ses moutons et du reste...

    Jean Tendfort
     Répondre
  • Je suis tout à fait d'accord avec vous Monsieur. Les renards et autres animaux des forêts, bois, eaux rivières, océans etc... nous humains avons-nous demandé aux animaux pour leurs habitats naturels ? Il me semble que non ,l'humain se soucie seulement de son bien être, de sa petite personne et rien d'autre !!!

  • Vaste question... si les renards n'ont pas leur place dans les villes, les poules n'ont pas leur place dans des poulaillers / prison non sécurisés ou trop peu, où elles seront de toute manière bouffées par l'homme... L'Homme pense être le roi du règne animal, sans avoir été élu...

    dan mned
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  • Fallait les sécuriser tout simplement.mais pour certains c'est déjà compliqué.

    Claude Boudart
     Répondre
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