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Mia, le Chihuahua d’Amalia, retrouvé mort dans un terrier de renard: "Les attaques sont très rares"

Amalia a fait face à une sordide découverte lorsqu'elle a retrouvé sa petite chienne sans vie dans un terrier de renard à Kraainem. "Je vois des renards partout dans notre quartier. Comment cohabiter avec les goupils?", se demande-t-elle. Jeroen Denaeghel, le porte-parole de Natuur en Bos (l'agence flamande en charge des parcs et domaines naturels), livre ses explications et ses conseils.

Amalia, une habitante de la commune de Kraainem (province du Brabant flamand), raconte la perte de Mia, son Chihuahua, âgé de 3 ans. "Fin avril, nous avons retrouvé notre chienne grâce à une ONG, quatre jours après sa disparition. Elle se trouvait dans un terrier de renard, qui était caché dans le fond de notre jardin." Une découverte tragique qui laisse la propriétaire de l'animal et sa famille dans une profonde tristesse.

Selon Amalia, les renards sont "omniprésents" dans son quartier. "Je vois des renards tous les jours, dans mon jardin, dans la rue, ils sont partout... Je ne me sens pas en sécurité !", confie-t-elle.

Le renard est un opportuniste alimentaire

Comment expliquer que le Chihuahua ait été attaqué par un renard? Jeroen Denaeghel, le porte-parole de Natuur en Bos (l'agence flamande en charge des parcs et domaines naturels), nous livre son analyse. "Le renard est un opportuniste alimentaire, qui s’installe là où les risques pour sa survie sont les plus faibles. En soi, ce n’est pas un problème. Cependant, dans des écosystèmes instables (comme c’est souvent le cas dans les milieux urbains), cela peut poser problème pour certaines espèces." 

Jeroen Denaeghel ajoute: "L'attaque peut être due à un comportement territorial, à la défense d’un lieu de vie ou de reproduction, ou à une réaction défensive en situation de vulnérabilité. Ces attaques restent extrêmement rares."

De son côté, Natagora (l'association de protection de l'environnement) apporte également quelques éclaircissements, à travers un article récent écrit en collaboration avec une doctorante étudiant les renards roux en région bruxelloise: "Les renards urbains sont omnivores et se nourrissent principalement de végétaux et de déchets qu’ils complètent avec des micromammifères (principalement des rats), des oiseaux et des invertébrés. La population n’est pas agressive et un conflit avec un chat, hors des périodes de reproduction et loin des terriers, aboutit à la fuite du renard."

Amalia nous confie pourtant que "des attaques de renards" ont été recensées sur le page Facebook de la commune de Kraainem: "Les attaques sont rares ? Sur la page Facebook de la commune, on lit souvent des publications relatant des attaques dans le même genre. Un vétérinaire a même déjà expliqué que c'était un phénomène récurrent, et qu'il soignait des blessures causées par les renards." 

La commune ne voulait rien entendre

L'habitante de la commune flamande se sent délaissée et aimerait une réaction de la part des autorités compétentes : "Le renard est une espèce protégée, la commune ne voulait donc rien entendre, elle n'a pas pris en charge les frais occasionnés par l'attaque de renard".

Le renard, une espèce protégée ? Natuur en Bos apporte également des précisions sur le statut de cet animal. "Le renard fait partie du gibier. Sa gestion, y compris en ville, suit les règles de la législation flamande sur la chasse." Le renard est donc une espèce protégée en zone urbaine, mais peut être chassé à la suite d’une autorisation et à la suite de l'obtention d’un permis de chasse. Les zones de chasses restent très spécifiques et réglementées. 

Natuur en Bos livre aussi un conseil : "Étant donné que les attaques des renards sur les chiens sont très rares, la vigilance reste le seul conseil." Amalia est donc contrainte de cohabiter avec les renards, car comme l’explique Natagora, "le renard a fait de l’écosystème bruxellois son domaine vital."

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