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Extrême droite à Denderleeuw: le cordon sanitaire brisé pour la première fois en Belgique?

A Denderleeuw, en Flandre orientale, une éventuelle alliance des partis vainqueurs aux élections avec le Vlaams Belang menacerait le cordon sanitaire établi en Flandre pour préserver la démocratie.

Le Vlaams Belang, parti d'extrême droite raciste et xénophobe, pourrait entrer dans la majorité à Denderleeuw, en Flandre orientale, si les partis vainqueurs aux communales le décidaient. Depuis les élections, la situation est bloquée et pourrait être résolue grâce à l'intégration de membres de ce parti dans la coalition. Si ce scénario se présentait, le cordon sanitaire autour de ce parti d'extrême droite serait brisé pour la 1ère fois dans l'histoire de la Belgique. Et c'est là que se situe tout l'enjeu...

A Denderleeuw, deux blocs s'affrontent La situation de blocage que connait Denderleeuw vient du résultat des élections: égalité entre les socialistes et les libéraux d'un côté et le cartel N-VA/CD&V de l'autre. Ces formations ont toutes obtenu 11 sièges. Du coup, les 3 sièges du Vlaams Belang, jouent en quelques sortes les arbitres.

Pour débloquer la situation, il "suffirait" de s'allier avec le Belang La N-VA locale n'est pas contre un rapprochement avec le Belang, qui a, dit-elle, 95% de son programme en commun avec les nationalistes. Mais, les instances nationales de la N-VA elles, sont contre, soucieuses de garder leurs distances. Le parti de Bart de Wever a accueilli ces dernières années plusieurs dizaines d’ex-membres du Belang. Mais les deux formations n'ont pas le même programme. "Le racisme, la xénophobie du Vlaams Belang sont très marqués, explique Jean-Benoit, directeur du centre d’études de la vie politique à l’ULB, au micro de Bernard Lobet, pour Bel RTL. C'est vraiment un discours tout à fait en marge de la démocratie. La N-VA veut le moins d'immigration possible, ce n'est pas un point de vue xénophobe qui s'exprime de façon aussi ouverte. Il y a de la proximité, mais ce n'est pas la même chose".

Cette option serait un "mauvais calcul" Flirter avec l'extrême droite ternirait l'image de la N-VA. "Ce serait jouer avec le feu que de faire ça, dans une commune qui peut trouver d'autres solutions", poursuit Jean-Benoit Pilet. En effet, s'il est impossible de désigner un bourgmestre, c'est au ministre flamand de l'Intérieur, le N-VA Geert Bourgeois, de désigner un maïeur extérieur au conseil communal.

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