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L’affaire du chien Ares, traîné par la voiture de son propriétaire, suscite de nombreuses réactions. Serge Fillot, bourgmestre d’Oupeye, a reçu « plus d’une trentaine » de courriers électroniques… sur son adresse privée. Il appelle les citoyens à laisser la justice travailler
« Les gens ont réussi à trouver mon adresse mail privée. J’ai reçu plus d’une trentaine de mails venant de Wallonie, de Flandre et même de France et des Pays-Bas. On m’accuse de protéger le propriétaire du chien », regrette Serge Fillot, bourgmestre d’Oupeye, interrogé par nos soins.
L’histoire d’Ares, ce berger allemand de huit ans, accroché à la portière de la voiture de son propriétaire et traîné à Dalhem, suscite de vives réactions. La vidéo d’une conductrice qui suivait le véhicule a tiré la sonnette d’alarme. Elle s’est rendue à la police. La commune de Dalhem et Gaïa ont également décidé de porter plainte contre le propriétaire. Une enquête est en cours.
Depuis, l’affaire a pris une tout autre tournure. Le propriétaire du chien a été victime d’une tentative d’homicide, sa maison a été incendiée.
« On me dit qu’il mérite de mourir »
Et les messages reçus par le mayeur d’Oupeye vont dans ce sens : « On me dit que justice doit être faite, que ce monsieur mérite de mourir. » Serge Fillot avait pris la parole pour appeler au calme il y a quelques jours. « On ne vit pas dans la jungle (…) Nous allons sécuriser les lieux et des mesures seront prises pour protéger cette personne, aussi bien sur son lieu de travail que sur son lieu de vie », disait-il, entre autres.
Depuis, il est menacé par courriers électroniques. « Je n’ai pas reçu de menaces attentant à mon intégrité physique mais (…) on m’accuse de maltraiter des animaux. Les gens remettent en cause mon intégrité politique. On m’a même demandé de restaurer la peine du mort sur la commune d’Oupeye », confie-t-il.
Une situation qui pousse notre interlocuteur à réitérer son appel au calme : « En tant que bourgmestre, il me revient d’assurer la paix dans ma commune. Les faits m’ont évidemment choqué mais j’appelle à ne pas tomber dans la violence. L’incendie (visant la maison du propriétaire d’Ares, ndlr) aurait pu causer des dégâts aux habitations environnantes. »
Serge Fillot veut que justice soit faite mais de manière légale. Il demande aux citoyens de laisser la justice faire son travail.



















