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M. De Wever était interrogé sur sa rencontre, le 1er juillet dernier au Lambermont, avec le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, en visite en Europe. Ce dernier avait également rencontré son homologue de l’UE, la Haute représentante Kaja Kallas. À cette occasion, « je pense que Wang Yi a dit – de manière très, très atypique pour un Chinois – plus qu’il n’aurait dû en dire », a relaté Bart De Wever, en comité d’avis fédéral chargé des questions européennes.
« Et notamment, il a révélé une vérité que nous soupçonnions depuis longtemps, à savoir que la Chine veut que cette guerre continue. Je ne pense pas que la Chine veuille que la Russie gagne la guerre, mais plutôt que la guerre continue ». Bart De Wever observe que, « d’année en année, la Russie devient de plus en plus vassale de la Chine », tandis que Pékin « importe massivement de l’énergie fossile russe à très bas prix ».
« La meilleure preuve de la tradition de l’amitié que la Chine pourrait fournir, ce serait d’arrêter cette guerre, cela rendrait bien sûr une autre conversation entre l’Europe et la Chine possible », a confirmé Bart De Wever.
Il dit avoir expliqué au ministre chinois que « dès lors que cette guerre se poursuit, et que nous sommes à 100 % dépendants de Washington en termes de capacités pour nous maintenir à flot, vous êtes évidemment dans le camp ennemi ». « Donc, est-ce que la Chine fait partie de l’axe du mal ? Oui, selon moi oui. Je ne sais pas si c’est le point de vue du gouvernement, mais c’est en tout cas ce que je peux déduire de ce que cet homme a dit ».
Avant sa rencontre avec Wang Yi, Mme Kallas avait prévenu que la Chine devait cesser de menacer la sécurité européenne, par des cyber-attaques mais aussi parce que les entreprises chinoises sont « la bouée de sauvetage » de Moscou pour soutenir sa guerre contre l’Ukraine. De son côté, Wang Yi a mis en garde contre les risques d’une confrontation.
Ces rencontres préparent un sommet UE-Chine attendu fin juillet à Pékin, au cours duquel les Européens chercheront un rééquilibrage de leurs relations économiques.



















