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Essai Toyota Auris Hybride: la conduite verte (presque) abordable

Le constructeur japonais étend sa gamme de véhicules hybrides, fonctionnant avec un moteur essence remplacé par l'énergie électrique de ses batteries dans certains cas. Après la célèbre Prius, devenue l'icône des conducteurs verts dans le monde entier, c'est la plus petite Auris qui est "électrisée".

Légèrement mise à jour il y a quelques mois, l'Auris Hybride reçoit à nouveau quelques retouches au niveau design. C'est très discret: des logos Toyota sur fond bleu électrique, un levier de changement de vitesse bleu également et un coffre plus petit, à cause des batteries qu'il recouvre. Le principal se trouve en dessous: un moteur 1.8 VVT-i essence et un moteur électrique qui prend le relais dans certaines conditions.

Synergie

C'est ce que Toyota appelle le "Hybrid Synergy Drive". Une gestion intelligente des deux types d'énergie dont le but, forcément, est de consommer le moins possible. Avant d'expliquer son fonctionnement plus en détails, parlons de la consommation mesurée après une semaine de conduite "verte", sans écraser la pédale de droite et en roulant à du 100 km/h sur autoroute. L'Auris Hybride consomme tout de même 5,2 litres au 100 km. C'est nettement plus que les 3,8 annoncés par le constructeur, même si c'est peu pour une voiture essence.

Le principe est intelligent: en mode "Eco", selon les besoins de puissance, le moteur essence fonctionne seul, est accompagné par le moteur électrique ou se coupe. C'est génial: dans les embouteillages, vous roulez à faible vitesse et vous n'avez pas besoin de reprise puissante. C'est alors le moteur électrique qui fonctionne seul, en silence, et vous ne consommez plus une goute d'essence ! Vous roulez sur un léger faux plat descendant ? Les deux moteurs fonctionnent ensemble. Vous devez dépasser ? L'essence joue solo et vous donne la puissance nécessaire.

Conduite verte

Bien entendu, les batteries n'ont qu'une faible autonomie et ont besoin de se recharger lors des décélérations. A pleine charge, elles peuvent vous conduire sans le moindre bruit sur quelques kilomètres, selon la douceur de votre pied. Mais ce n'est pas le but: clairement, la synergie entre les deux moteurs est là pour passer l'essence à l'électrique au bon moment, de manière intelligente, pour faire baisser la consommation.

L'Auris Hybride est exclusivement en boite auto. Logique, vu la gestion des moteurs. La boite est plutôt molle en mode Eco, et peu réactive. A nouveau, c'est logique: on n'est pas là pour faire des "burn".

On est là pour rouler vert, et on se prend vite au jeu. Quel plaisir de voir les batteries se recharger et d'entendre le moteur essence laisser la place à son voisin électrique dans les embouteillages. Le mode "Power" (pédale d'accélération et boite de vitesse plus réactives) n'a pas tellement de sens, pas plus que le mode "tout électrique", qui ne peut s'activer qu'à basse vitesse et qui ne permet qu'une très faible autonomie.

Conclusion

Cette technologie a un prix. 23.900 euros pour la finition de base, déjà très bien équipée. Ca semble cher pour une voiture de taille moyenne, qui consomme toute de même 5,2 litres d'essence au 100 km (une diesel du même gabarit fait un peu mieux). Mais, à équipement égal, la concurrence diesel s'aligne (Golf Bluemotion, Mégane, Focus Econetic, Astra Ecoflex et... Auris diesel).

Comme le signale le responsable communication de Toyota Belgium: "Le prix des technologies embarquées dans une hybride ne la rend pas plus chère qu’une diesel pour la bonne et simple raison que le moteur essence d’une hybride coûte moins cher qu’un moteur diesel. Pour simplifier : prix moteur essence + composants hybrides (moteur électrique et batteries) = prix moteur diesel. Les moteurs diesel modernes avec tous les systèmes de dépollution qu’ils embarquent (ex. filtre à particules) coûtent très cher".

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