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Un drame s’est produit ce jeudi à Namur. Un enfant de 15 mois a été retrouvé mort dans la voiture de son père, sur un parking, après avoir été oublié en pleine journée de forte chaleur. Selon les premiers éléments de l’enquête, le père devait déposer son fils à la crèche avant de se rendre au travail, mais il a omis de le faire. Ce n’est qu’en fin de journée, lorsque les grands-parents sont venus chercher l’enfant à la crèche, que la tragédie a été découverte.
Dans un communiqué, le parquet de Namur a confirmé qu’» un médecin légiste a été requis et a réalisé un examen externe qui confirme un décès lié à une hyperthermie ». Une information judiciaire pour homicide involontaire a été ouverte afin de faire toute la lumière sur les circonstances exactes de ce drame.
« Un mode automatique du cerveau »
Ce terrible oubli rappelle un précédent survenu il y a deux ans : une petite fille de six mois était morte après avoir été oubliée dans une voiture par sa mère, qui travaillait à l’hôpital de Gilly. Ces tragédies soulignent la complexité d’un phénomène psychologique encore mal compris du grand public.
La psychologue Émilie Maroit explique ce mécanisme : « On peut observer que dans certaines situations, et surtout dans des situations d’épuisement intense, le cerveau se met vraiment dans une forme de pilotage automatique où il fait malheureusement abstraction de toute une série d’éléments du contexte. C’est un petit peu comme s’il activait le mode survie pour permettre à la personne d’accomplir ses missions durant la journée. »
Des crèches sans obligation de signalement
Actuellement, les crèches ne sont pas tenues de prévenir les parents en cas d’absence de leur enfant. Un simple appel pourrait pourtant, dans certains cas, éviter un drame. Des pistes sont à l’étude pour améliorer les procédures. Certaines crèches envisagent par exemple de recourir à des applications envoyant des alertes aux parents.
« Oui, c’est quelque chose qui devrait être à travailler dans le futur et à améliorer pour justement éviter de se retrouver confronté à ces situations-là », estime Clara Albanese, directrice d’une crèche. « On est tellement pris dans la journée, dans le rythme, dans le fait de faire vite que ce genre de situation malheureusement arrive. »
Pour prévenir ces oublis, certaines marques pour enfants ont mis au point des dispositifs d’alerte à installer directement sur le siège auto. Mais pour Émilie Maroit, il est essentiel que les parents s’accordent aussi des moments de repos : une mesure simple mais vitale pour rester attentif dans un quotidien souvent surchargé.
