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Les frelons asiatiques toujours plus nombreux en Belgique : comment les différencier d’une guêpe ou d’une abeille ?

Par RTL info avec Cathline Delvaux et Xavier Preyat
Un homme de 49 ans a dû être réanimé, jeudi, à Brecht, en Flandre, après avoir été piqué à deux reprises par un frelon asiatique. Il est désormais dans un état stable. Mais cet incident soulève à nouveau pas mal de questions. Comment savoir s’il s’agit d’un frelon et pas d’une guêpe ou d’une abeille ? Et surtout, que faire si vous avez été piqué ?

Deux fois plus gros qu’une abeille, reconnaissable à son abdomen noir et à ses pattes jaunes, le frelon asiatique est un prédateur redoutable qui aime construire son nid à proximité des habitations.

« Les premiers nids qu’on appelle les nids primaires sont toujours à l’abri, explique Florian Bastin, chercheur au Centre wallon de recherche agronomique (CRA-W). Ils sont faits souvent dans des nichoirs, des boîtes aux lettres, des carports, des greniers, des hangars ou même des jeux pour enfants. »

Un nid peut grandir jusqu’à 80 centimètres de diamètre, soit l’équivalent d’un ballon de basket, et abriter jusqu’à 5000 individus. Le frelon asiatique est de nature plus agressive et défend son territoire si on s’en approche à moins de cinq mètres.

« Son dard va être plus grand que chez les abeilles ou les guêpes. Ça risque d’être plus douloureux, mais si en termes de venin, c’est à peu près la même quantité qu’il va pouvoir injecter », détaille Florian Bastin. Et le chercheur d’ajouter que comme les guêpes, le frelon asiatique va avoir la possibilité de piquer plusieurs fois, « parce que son dard est lisse, contrairement aux abeilles qui ont un dard dentelé et qui vont le perdre lors de la première piqûre ».

Dans la majorité des cas, la piqûre du frelon asiatique est bénigne. Elle provoque rougeurs, gonflements, douleurs et démangeaisons. Une crème et un antihistaminique suffisent, mais les conséquences peuvent être bien plus graves, notamment en cas d’allergies.

La personne piquée peut s’essouffler, avoir l’impression de ne plus bien respirer, voire faire un malaise. « Dans ces cas-là, si on suspecte une réaction allergique, il y a évidemment la prise d’antihistaminique, indique Marie Minet, pneumo-allergologue à la clinique Notre-Dame de Grâce de Gosselies. Mais c’est surtout l’injection d’adrénaline qui va permettre de redresser la situation ».

Une succession de piqûres peut aussi provoquer une envenimation : « Ça veut dire un empoisonnement, explique Marie Minet. Mais ça, il faut quand même qu’il y ait beaucoup de venin. Et là, les symptômes sont un peu plus généraux. On peut faire un malaise, avoir des problèmes d’insuffisance rénale par exemple, des choses comme ça, mais c’est aux urgences que ça se traite. »

Il est donc essentiel de faire appel à un professionnel pour neutraliser un nid, surtout lorsqu’il est à proximité des habitations. Apparu en 2016 dans la région de Tournai, le frelon asiatique ne cesse de progresser sur notre territoire. On recense aujourd’hui 4000 nids en Wallonie.

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