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L'association nationale de lutte contre le cancer du sein Pink Ribbon a dévoilé mardi à Bruxelles le nouveau motif de son célèbre ruban rose. Ce 10e liseré conçu par des patientes illustre la campagne d'octobre et rend hommage au personnel soignant.
C'est un bout de tissu où se mêlent du rose pastel, du vert, du blanc... Des couleurs douces, explique sa conceptrice Chloé Clauwaert, qui s'est basée sur les témoignages de quatre compagnes d'infortune. "Vous avez besoin de cette douceur pendant le processus." Parsemé de points et de ligne, il symbolise "le contraste que vous ressentez quand vous recevez" la mauvaise nouvelle, poursuit la jeune femme, diagnostiquée à 34 ans. "D'un côté, la vie continue mais, de l'autre, tout s'arrête pour vous en quelque sorte."
Chaque année, 11.000 femmes apprennent qu'elles souffrent d'un cancer du sein en Belgique. Les hommes ne sont pas épargnés, avec une centaine de diagnostics par an. Si neuf femmes sur dix atteintes d'une forme non métastasée y survivent pendant au moins cinq ans, le tableau n'est pas rose pour autant. Pink Ribbon a donc voulu attirer l'attention sur les formes sévères de la maladie: le cancer du sein métastasé, le triple négatif (qui limite d'emblée les options de traitement) et celui qui touche les femmes avant leur 50e anniversaire (entre 400 et 500 par an).
"Deux cancers sur dix se métastaseront tôt ou tard", migrant du sein vers le poumon, le cerveau ou d'autres parties du corps, rappelle la médecin Marleen Finoulst, co-responsable au sein de l'ASBL. "Parmi ces patientes, seules 25% survivent plus de cinq ans."
Dans cette bataille, les femmes peuvent compter sur un allié: le personnel soignant. C'est pourquoi, l'association a tenu à dédier son 10e ruban à ces personnalités de l'ombre. Ce dernier est en vente au prix de quatre euros.