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Confronté aux pires émeutes au Royaume-Uni depuis 13 ans, le Premier ministre britannique Keir Starmer a tenu lundi une réunion de crise à Downing Street après un week-end de violences de casseurs d'extrême droite visant mosquées et migrants.
Une semaine après l'attaque au couteau ayant coûté la vie à trois fillettes dans le nord-ouest de l'Angleterre, les heurts qui ont suivi, sur fond de spéculations sur le profil du suspect, se sont propagés dans une grande partie du Royaume-Uni.
Des centaines d'arrestations ont eu lieu sous l'effet des scènes des derniers jours: hôtels hébergeant des demandeurs d'asile saccagés, mosquées assaillies, pillages de commerces...
Après avoir affiché ces derniers jours une grande fermeté, le Premier ministre a convoqué une réunion de crise, dite "Cobra", avec ministres et représentants de la police dans sa résidence officielle à Londres.
Les participants sont repartis en fin de matinée sans s'exprimer devant la presse.
Les émeutes ont éclaté à Southport au lendemain de l'attaque au couteau, sur fond de rumeurs non étayées et en partie depuis démenties sur la religion et l'origine du suspect de 17 ans, Axel Rudakubana, inculpé pour meurtres et tentatives de meurtres. Officiellement, on sait seulement qu'il est né au Pays de Galles, les médias affirmant que ses parents sont originaires du Rwanda.
Après plusieurs jours d'affrontements notamment à Liverpool (nord-ouest) à Belfast (Irlande du Nord) ou encore Bristol (sud-ouest), ces rassemblements, avec comme mot d'ordre "Enough is enough (Trop c'est trop)" en référence à l'arrivée au Royaume-Uni de migrants traversant la Manche sur des canots pneumatiques, ont été marqués par des violences contre deux hôtels hébergeant des demandeurs d'asile.
Selon les décomptes réalisés par les médias britanniques, plus de 400 personnes ont été arrêtées depuis une semaine. Plusieurs ont été écrouées lundi matin lors de comparutions devant des juges.