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Coronavirus: la crise sanitaire a accentué l'agressivité au volant, surtout en Wallonie

Plus de quatre conducteurs wallons sur dix (42%) ressentent plus d'agressivité dans la circulation, surtout en Wallonie, depuis le début de la crise sanitaire, ressort-il lundi d'une enquête de l'institut Vias menée en décembre dernier sur la manière dont les usagers perçoivent le trafic. C'est davantage qu'en Flandre (36%) et qu'à Bruxelles (35%). Près de deux tiers des Belges ont par ailleurs une opinion favorable à propos des nouveaux aménagements destinés aux piétons et aux cyclistes, au détriment de la voiture, récemment installés.

Le ressenti sur l'agressivité s'explique en grande partie par le fait que certains conducteurs roulent plus vite quand le trafic est moins dense, ce qui est clairement le cas depuis le début de la crise sanitaire. En 2017, une précédente enquête avait ainsi montré que rouler trop vite est considéré par les autres usagers comme l'un des comportements les plus irritants et peut être perçu comme agressif, rappelle Vias. Par ailleurs, de nombreux aménagements ont eu lieu ces derniers mois pour protéger les modes de transport actifs, avec de nouvelles pistes cyclables ou des zones 30 ou de rencontre, au détriment de la voiture. Deux tiers des personnes interrogées (65%) ont un avis favorable les concernant, soit quasiment quatre fois plus que les opposants (17%), situe Vias. En outre, 78% des personnes convaincues par ces nouveaux aménagements trouvent même qu'ils devraient survivre à la crise sanitaire. La diminution des embouteillages (62% des personnes interrogées) et le fait de devoir moins se déplacer (56%) sont les deux avantages de la crise sanitaire les plus cités, tandis que 12% des sondés estiment positif le fait d'avoir (re)découvert le vélo comme mode de transport alternatif pour remplacer la voiture. Parmi les inconvénients de la crise du coronavirus liés à la mobilité, la peur de prendre les transports en commun arrive largement en tête, citée par 31% des interrogés (mais par 47% des Bruxellois). Arrivent ensuite les trottoirs et les pistes cyclables trop fréquentés (22% au niveau national) et l'agressivité des autres usagers (20% au niveau national mais 27% en Wallonie, tous types d'usagers interrogés confondus). Lorsque la crise sanitaire sera terminée, une majorité de personnes interrogées (52%) pensent que le trafic reviendra à la normale. Trois usagers sur dix (mais 40% des Bruxellois) estiment même que la situation sera pire encore. (Belga)

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