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Manque cruel d'enseignants en Belgique: comment l'expliquer et que faire pour y remédier? (vidéo)

La Flandre manque d'enseignants, 1.500 postes vacants - 453 dans le primaire et 971 dans le secondaire - y étant actuellement recensés, soit deux fois plus que l'an passé à la même période. Une pénurie plus difficile à chiffrer du côté francophone mais qui existe bel et bien.

En Flandre, le phénomène n'est pas neuf et devrait s'accentuer dans les années à venir. Ainsi, d'ici 2024, le nord du pays devra trouver chaque année entre 5.000 et 7.000 professeurs supplémentaires. Face à ce défi, la ministre flamande de l'Enseignement Hilde Crevits lancera, cette année, une campagne vantant les bons côtés de la profession afin d'encourager les vocations.

Du côté francophone, c'est pareil. "En moyenne, en Communauté française, aujourd'hui, les élèves sont 2h par semaine sans enseignant pour des raisons qui ne sont pas liées à l'organisation de l'établissement mais liées à cet effet de pénurie. D'années en années, ce phénomène a tendance à s'accentuer", a précisé Etienne Michel, directeur du Secrétariat Général de l'Enseignement Catholique (SeGEC), au micro de nos journalistes Claire Carosone et Nathan Gerlache.

Pas assez de profs, mais pas que...

En cause, une amélioration du marché du travail. Dans l'enseignement, l'offre d'emploi est plus importante que la demande. Il n'y a donc tout simplement pas assez de professeurs en recherche d'emploi. Mais les établissements scolaires dénoncent aussi un système de recrutement devenu trop lourd. "Il y a quelque chose de spécifique dans l'enseignement: on a cadre réglementaire qui est extrêmement rigide et qui n'est pas adapté à cette situation actuelle du marché du travail. Lorsqu'un directeur veut recruter un enseignant, il doit se soumettre à cette législation qui classe les enseignants selon quatre paliers différents. Je vous passe les détails car c'est extrêmement complexe et contraignant", a expliqué Etienne Michel. Les directeurs demandent donc un assouplissement de cette réglementation.

En attendant, la ministre de l'Enseignement Marie-Martine Schyns a annoncé travailler sur des mesures concrètes pour 2019: revalorisation de l'ancienneté, aménagement des fins de carrière ou encore accompagnement des professeurs débutants.

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