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A Mexico Beach, la méticuleuse recherche de survivants dans les ruines

Lentement, l'équipe de recherches et secours du chef Dobson arpente ce qu'il reste d'une maison dévastée par l'ouragan Michael. A Mexico Beach, cité balnéaire de Floride, plusieurs centaines de secouristes explorent chaque jour les ruines à la recherche de survivants.

Casque de chantier sur la tête, marteau à la main, ils montent avec précaution l'escalier branlant du numéro 2603.

"C'est les pompiers, il y a quelqu'un?" hurle le chef Dobson avant que ses hommes ne prennent l'escalier.

"Premier étage sécurisé, dit le premier équipier sur le palier avant d'explorer les placards et les armoires. "Premier étage OK", lance-t-il avant de s'attaquer au second étage. Là, il reste deux lits dans ce qui fut une chambre, dont les murs extérieurs et le toit se sont envolés.

Pour terminer l'inspection, l'équipe fait appel à Douk, un labrador noir de 11 ans, qui fait un dernier passsage dans les décombres autour de la maison.

"Nous restons entre 10 et 15 minutes, ça dépend de la taille de la maison et de l'importance des dégâts", dit le chef Dobson.

L'équipe est venue de Miami, déployée par l'Agence fédérale de gestion des urgences (Fema). Le premier contingent est arrivé dès mercredi soir, peu après le passage de l'ouragan de catégorie 4. Depuis, les sauveteurs travaillent sans relâche.

A la tête des unités de secours de l'Etat de Floride, Scott Deane affirme qu'il restera le temps qu'il faudra.

"Nous voulons nous assurer que nous avons identifié tous ceux qui sont potentiellement restés lors de l'ouragan, nous tentons de prendre contact, de leur apporter les premiers soins médicaux s'ils sont blessés avant que leur famille ne les emmène en lieu sûr".

- "Que des ruines" -

Sur le millier d'habitants à l'année de la petite station balnéaire, environ 200 avaient ignoré les ordres d'évacuation.

Une vingtaine de résidents ont été secourus et une famille de quatre personnes a été évacuée, ainsi que des animaux domestiques pris en charge par des pensions.

Lorsque la zone aura été complètement nettoyée, l'équipe changera de lieu de recherches pour s'assurer "que les recherches sont complètes pour tout le comté de Bay", affirme Scott Deane.

Le chef de la police de la ville, Anthony Kelly, en veut toujours à ses administrés de s'être obstinés à vouloir rester.

"La tempête était à 100 km des côtes et il y avait encore des gens qui ne voulaient pas partir", raconte-t-il. "On a fait du porte à porte, à chaque maison. Mais ils étaient encore trop nombreux, même avec des enfants, à vouloir rester. On est passé une seconde fois, mais ils refusaient toujours de partir".

L'ouragan a fait un mort pour l'instant ici, mais le chef de la police estime "possible" qu'on retrouve d'autres corps.

"Il fait aussi beau que possible mais tout autour, vous ne voyez que des ruines, c'est horrible", dit-il.

Quelques jours après le passage de Michael, la ville n'a ni eau, ni électricité, ni réseau téléphonique.

"Ce dont les gens ont le plus besoin, ce sont de toilettes et de douches", souligne le policier. "Certains ne se sont pas douchés depuis quatre ou cinq jours, la situation est mauvaise, très mauvaise".

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