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Bruxelles sera bientôt une zone 30: "Être heurté par une voiture à 50 km/h, c'est comme une chute du 3ème étage"

Bruxelles et son agglomération limitées à 30 km/h, sauf sur les grands axes, c'est prévu pour 2021. Pour s'y préparer, Bruxelles Mobilité lance une campagne de sensibilisation. Les arguments principaux: rouler moins vite diminue le risque d'accident et leur gravité.

"Limitations respectées, tous mieux protégé", dit le slogan de la nouvelle campagne de Bruxelles Mobilité. Car la vitesse a des conséquences sur la gravité d’un accident de la route.

"Si vous êtes heurté en tant que piéton par une voiture qui roule à 30 km/h, c'est comme si vous tombiez du premier étage d'un immeuble. Si vous êtes heurté par une voiture qui roule à 50 km/h, c'est comme une chute du troisième étage d'un immeuble", explique Camille Thiry, porte-parole de Bruxelles Mobilité. "L'impact sur le corps est complètement différent et on a des accidents qui peuvent être beaucoup moins graves et avoir des conséquences moins fatales à 30 km/h".

Le passage aux 30 km/h a réduit le nombre d'accidents de 25%

Les données statistiques le confirment: il y a moins d’accidents en zone 30. "Dans les zones aménagées, le passage aux 30 km/h a réduit le nombre d'accidents de 25% et même le nombre d'accidents mortels de 40%", indique Benoît Godart, porte-parole de l'institut Vias.

Difficile de rouler à 30 km/h sans aménagement

Mais l’Institut pour la sécurité routière demande des aménagements. Sur la route, nous constatons en effet que sur une voie large, sans ralentisseur, il est difficile de maintenir sa vitesse à 30 km/h. Dans une rue plus étroite et avec des dos d’âne, l’automobiliste va naturellement ralentir. "Généralement, on a de larges avenues, parfois sans trottoirs, parfois sans pistes cyclables également, une longue ligne droite parfois en descente. Donc instinctivement, dans ces larges avenues, le 30 km/h n'est pas la vitesse à laquelle les automobilistes ont envie de rouler", confie Benoît Godart.

Dans les zones 30 sans aménagements, comme des ralentisseurs, 90% des automobilistes roulent à plus de 30 km/h, selon les chiffres de Vias.

Aucune indication n'est cependant fournie sur l'impact des ralentisseurs sur les suspensions des voitures (dans le cas de dos d'âne) ou sur la pollution provoquée par les freinages et les accélérations qu'ils provoquent.

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