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Jugé pour avoir plongé sa belle-fille de 5 ans dans un bain d'eau bouillante, il plaide l'acquittement à Bruxelles

La défense de Jan H., un homme de 38 ans accusé d'avoir délibérément plongé sa belle-fille alors âgée de 5 ans dans un bain d'eau bouillante, a plaidé jeudi l'acquittement devant le tribunal correctionnel de Bruxelles. Elle considère que les coups et blessures infligés étaient involontaires. Le parquet de Hal-Vilvorde a requis la semaine passée une peine de huit ans de prison à l'encontre de l'individu.

La fillette était âgée de 5 ans lorsqu'elle avait été admise en décembre 2015 au centre des grands brûlés de Neder-Over-Heembeek. Elle était grièvement brûlée sur 60% de son corps. Selon les médecins, urgentiste et légiste, il y avait des indices clairs de maltraitance grave. Son beau-père, Jan H., a rapidement été suspecté. Il était seul dans l'habitation avec la fille au moment des faits.

Selon elle, c'est lui qui l'a mise dans le bain alors qu'elle avait clairement dit que l'eau était beaucoup trop chaude. Ce n'était pas la première fois que Jan H. donnait le bain à la petite fille, bien que jusqu'alors il ne s'était jamais chargé de le remplir, selon la défense. "L'enfant a elle-même déclaré que l'eau était d'abord trop froide", a souligné l'avocat du prévenu, Wouter Smet.


La défense plaide l'acquittement 

"Mon client a dès lors ouvert le robinet d'eau chaude mais n'a plus vérifié la température. C'est une erreur cruciale mais il a tout de suite sorti la fillette du bain et l'a placée dans la douche, sous l'eau froide, quand il a vu qu'elle était rouge. En outre, tant l'enfant que sa mère déclarent que la petite n'a pas pleuré, ni dans le bain ni par la suite. Ce que confirme le médecin généraliste qui l'a examinée en premier."

"J'ai commis une erreur mais mon intention n'a jamais été de lui faire du mal", s'est exprimé le prévenu."Ce qui importe pour moi à présent, c'est qu'elle se rétablisse." La défense plaide l'acquittement pour les charges de coups et blessures volontaires et demande que les faits soient requalifiés comme étant involontaires.

"Dans tous les cas, les huit ans d'emprisonnement requis par le parquet sont tout à fait exagérés", a conclu Me Smet. Le tribunal rendra son verdict le 13 juin. 

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