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"Quand cyclisme rime avec terrorisme": les participants d'une "masse critique" à Liège dénoncent la réaction de la police

Des incidents se sont produits vendredi à Liège lors de la participation d'une septantaine de cyclistes à une "masse critique", rapporte le bourgmestre Willy Demeyer sur sa page Facebook.

Le groupe de cyclistes organise, chaque vendredi soir, une "masse critique", une sortie groupée afin d'être suffisamment nombreux sur la route et circuler ainsi en sécurité. Sur le groupe Facebook dédié à l’organisation de l’événement, des participants dénoncent une disproportion de l’action de la police face à leur mobilisation de ce vendredi. 


"Plaqué violemment au sol, menotté et embarqué de force"

Un participant explique que le groupe roulait tranquillement dans les rues de Liège, et qu’un véhicule de police s’est mis en travers de leur route, voiture de police de laquelle sont sortis des policiers armés de boucliers et de matraques. "Notre progression est définitivement bloquée lorsque pas moins de 17 véhicules et plus de 35 policiers en armes débarquent rapidement et encerclent notre groupe. Cette situation fut anxiogène et injustifiée aux yeux de chacun·e d’entre nous, d’autant plus au vu du caractère familial et festif de ce rassemblement. Cette privation de liberté a duré une bonne demi-heure, durant laquelle, aucun message de la police n’a été formulé à l’attention de notre groupe. L’un d’entre nous s’est approché de la ligne de policiers et s’est retrouvé plaqué violemment au sol, menotté et embarqué de force. Au vu de la violence de l’arrestation et du dispositif policier, les enfants présent·e·s se trouvèrent en larmes et traumatisé·e·s".

Une conférence de presse lundi matin

Le bourgmestre de Liège dit avoir été informé des faits et demandé un rapport au Chef de corps de la police. "Une conférence de presse se tiendra lundi matin pour présenter ce rapport avec les images des caméras de police. Une commission spéciale sera également organisée à l’attention des conseillers communaux", précise-t-il.

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